
F1: Schumacher, "une brute qui faisait des saloperies aux autres" selon Johnny Rives
Johnny Rives est une encyclopédie de la Formule 1. A 83 ans, cet ancien grand journaliste a couvert pendant de nombreuses années tous les Grands Prix de F1 pour L’Equipe, où il était le boss du sport automobile, mais aussi pour TF1 dans les années 90. Des années marquées par la mort tragique d’Ayrton Senna en mai 1994 au GP de Saint-Marin. Il est alors en cabine aux côtés d’Alain Prost. "On est resté à l’antenne sans pouvoir dire un mot, se souvient-il ce samedi dans les colonnes du quotidien sportif. Avec Prost, on était anéantis. On avait tout de suite vu qu’il était mort…"
"Il était détestable, prétentieux"
Ces années 90 sont aussi celles de l’ascension et des premiers titres pour Michael Schumacher. Au volant de sa Benetton, l’Allemand est d’ailleurs sacré champion du monde pour la première fois l’année de la disparition de la légende brésilienne.
"Lui, c’était une brute qui faisait des saloperies aux autres, souffle pourtant l’ex-reporter à L’Equipe, pas du tout fan du champion allemand. En Hongrie, il avait balancé Barrichello contre un mur. (…) Il était détestable, prétentieux. Je l’interviewais, le lendemain je le croisais, il tournait la tête. Il avait une très haute estime de sa personne. Un jour qu’il venait de planter sa voiture à Monaco, Lauda m’avait soufflé ‘Only human !’ (‘Seulement humain !’), c’était ironique bien sûr."
Un orgueil qui lui a quand même permis de conquérir sept titres mondiaux entre 1994 et 2004. Record inégalé. Depuis son grave accident de ski survenu au mois de décembre 2013 à Méribel (Savoie), l’état de santé du pilote allemand est tenu secret par sa famille. Le média médical italien Contro Copertina a annoncé cette semaine que Michael Schumacher allait subir une nouvelle opération.