
F1: préparation, jeux vidéo... Ocon raconte son quotidien pendant le confinement
"Il ne faut pas que je change de rythme. Si je commence à me dire que les autres ne s’entraînent plus et que je me laisse aller, je ne serai pas prêt le jour où la saison commencera pour de bon." Esteban Ocon a les crocs. Cela se voit et surtout, s’entend. Le pilote Renault est bien dans sa tête et cela transpire à l’autre bout du fil. Tous les jours, il fait minimum deux heures de sport pour garder la forme. Celle nécessaire à l’exercice de son métier, dont il est privé aujourd’hui en raison du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus. Le numéro 31 suit un programme minutieusement concocté par son préparateur physique, Xavier Feuillée, avec lequel il a l’habitude de préparer la saison à venir durant tout l’hiver, à Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales.
Pour la première fois depuis des années, Esteban Ocon a du temps. Si vous le cherchez donc, il n’est pas impossible que vous le trouviez en ligne, sur le Playstation Network, en train de jouer à Gran Turismo. Il ne participera pas à la course esport organisée par la F1, car il ne s’est pas assez entraîné sur F1 2019. "Je joue environ trois heures par jour. Cela me permet de garder le rythme de la course", explique Esteban Ocon.
Surtout, il joint l’utile à l’agréable. En défiant notamment ses amis: "Hadrien David (champion de France F4, membre de la Renault Sport Academy), Jimmy Helias (10 ans, champion de France de kart), et moi-même, on joue ensemble. Avec d’autres copains aussi. Et puis, bientôt Carlos Sainz. Pour l’instant, il débute, donc il n’est pas encore au niveau, mais incessamment sous peu, on va faire des courses ensemble. C’est sympa, il y a une dizaine de voitures à chaque fois."
"L’important, c’est d’être en famille"
Heureux d’être en famille pour se "soutenir" dans ces moments difficiles, le Normand déconnecte parfois du monde du sport auto… Enfin, pas tellement. Une de ses passions, les voitures radiocommandées. "Hier, j’ai roulé deux heures avec, autour de chez moi. Deux trains de pneus. Mais aujourd’hui, je ne peux pas l’utiliser. Après avoir raccroché avec vous, je vais bricoler avec mon père sur la voiture. On essaye de trouver un moyen de la démarrer sans enlever la coque." Cet intérêt pour cette activité, l’homme de 23 ans l’a toujours eu. En revanche, le temps ne lui a pas permis de l’assouvir autant qu’il l’aurait souhaité.
"Ce que je fais en ce moment, ça me plaît. C’est assez sommaire, mais l’important, c’est d’être en famille. Avec ses proches. Et puis de toute façon, la seule chose à faire, c’est de prendre son mal en patience." La Formule 1 n’a pas encore annoncé la date de reprise. Les Grands Prix d’Australie et de Monaco ont d’ores et déjà été annulés. Ceux de Bahreïn, du Vietnam, de Chine, d’Espagne et des Pays-Bas, eux, sont reportés. "J’espère qu’on ira à Baku, en Azerbaïdjan, début juin. Mais pour l’instant, c’est trop tôt pour le dire, et surtout, ça n’est pas le plus important."