
F1: le règlement 2021 adopté, quels sont les principaux changements?
Cette petite révolution va-t-elle bouleverser la hiérarchie et rendre les courses plus spectaculaires? Ce sont en tout cas les objectifs majeurs portés par le futur règlement de la Formule 1 qui entrera en vigueur à partir de la saison 2021. Le texte a été adopté jeudi par le Conseil mondial du Sport automobile de la Fédération internationale de l'Automobile (FIA).
"L'objectif est d'offrir une discipline plus viable, plus sûre et plus passionnante, avec un ensemble de règles novateur", a déclaré le président Jean Todt en conférence de presse.
Un impact esthétique
Les modifications adoptées rendent les voitures plus élégantes, avec des pneus de 18 pouces à la place des imposants 13 pouces actuels. Les bords sont plus arrondis et les ailes présentent un profil plus dynamique, ce qui donne un design quelque peu futuriste aux monoplaces.
Des voitures plus simples pour améliorer les courses
Les experts techniques de la Formule 1 se sont attardés à résoudre un point particulier: faire en sorte que les voitures aient la possibilité de se suivre de près. Car à l'heure actuelle, le sillage d'air "sale" laissé par une monoplace implique bien trop de perturbations aérodynamiques, rendant les voitures instables et provoquant des dégradations de pneus accélérées. Un problème majeur qui limite la prise de risques et empêche les pilotes d'être à l'attaque pendant plusieurs tours.
Tout ceci est censé prendre fin, grâce à la simplification des éléments aérodynamiques des monoplaces. Il ne devrait plus y avoir ces ailerons avant qui fourmillent d'ailettes et autres détails fragiles. D'après les premiers résultats effectués en soufflerie, les voitures de 2021 ne perdront que 15% de leur appui aérodynamique dans un sillage "sale", contre 50% actuellement.
Moins de coûts
Pour la première fois en Formule 1, le règlement inclut formellement une limitation des dépenses financières. Chaque année, les écuries devront respecter un budget technique maximal de 175 millions de dollars (environ 157 millions d'euros). Cette enveloppe ne prend pas en compte les dépenses marketing ou les salaires des pilotes et du staff.
Dans cette logique de réduction de coûts, notamment pour permettre aux petites écuries de suivre le rythme et d'être compétitives tout au long de l'année, d'autres changements ont été adoptés: les équipes devront composer avec un nombre accru de pièces standard (comme les pompes de carburant), elles feront face à de nouvelles limitations dans les remplacements de certains composants et la durée d'utilisation de la soufflerie est réduite.
Des week-end raccourcis et modifiés
Afin de ralentir le développement technique en cours de saison, le dispositif du "parc fermé" entrera en vigueur au début de la troisième séance d'essais libres et non plus à l'amorce de la Q1. Surtout, à la fin des essais, le samedi matin, les voitures devront être rendues avec les spécifications présentées lors de la première séance d'essais libres. Par conséquent, en cas de nouvelles pièces apportées lors d'un week-end, les écuries devront décider de les tester uniquement lors des deux premières séances d'essais libres, ou de les laisser jusqu'à la course.
Les week-ends seront plus denses pour les pilotes (et le public). Les interviews, conférences de presse et autres événements promotionnels n'auront plus lieu le jeudi. Tout sera ramené au vendredi, ce qui retardera de quelques heures la première séance d'essais.