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F1: Grosjean s'est longuement expliqué avec Hamilton sur le racisme

Romain Grosjean a longuement discuté au téléphone avec Lewis Hamilton pour s'expliquer sur les modes d'action de la F1 contre le racisme. Le Britannique avait quelque peu tancé le Français face à la presse.

"J'aurais aisément pu répondre dans la presse sur le moment, mais j'ai finalement appelé Lewis et passé quarante-cinq minutes au téléphone". Avant le Grand Prix de Grande-Bretagne, Romain Grosjean a expliqué avoir quelque peu réchauffé ses relations avec Lewis Hamilton, qui l'avait pointé du doigt face à la presse. 

Au coeur de cette discorde: un manque d'organisation pour permettre aux pilotes de manifester un soutien à la lutte contre le racisme lors des deux dernières courses, contrairement au premier rendez-vous de la saison en Autriche.

Très engagé dans la lutte antiraciste, le champion du monde britannique avait déploré cette situation et tenu en partie son homologue français pour responsable, en qualité de co-directeur de l'association des pilotes avec Sebastian Vettel. "Il fait partie de ceux qui pensent qu'une fois que ça a été fait, c'était suffisant", s'était agacé le pilote de Mercedes.

"Je ne pense pas que c'était une bonne chose"

Attaqué, Romain Grosjean a donc préféré s'entretenir avec lui pour mettre les choses à plat. "Nous avons eu un très bon échange à propos de plusieurs choses. Mais je lui ai dit qu'il m'avait mentionné et que je ne pense pas que c'était une bonne chose, et j'ai expliqué pourquoi", a-t-il raconté dans des propos rapportés par Sky Sports.

Puis il a donné sa version des faits sur cette mésentente sur la posture à prendre sur cette question du racisme." Sebastian poussait pour que le mouvement End Racism continue. C'est la bonne chose. Mais j'ai aussi pensé en tant que co-directeur, peut-être de la mauvaise façon, que je devais écouter les sept ou huit pilotes qui ne veulent pas continuer. J'ai parlé en leur nom", a poursuivi Romain Grosjean sans citer de nom. Quelques pilotes ont néanmoins pris la parole pour expliquer les raisons de leurs réticences à, par exemple, mettre un genou à terre.

Julien Absalon