
F1: c'est la "Gasly Mania" chez les pilotes français de demain
La piste de karting est remplie. Petits et grands s’y côtoient. Pour un mercredi, ici à Anneville-Ambourville, en Seine-Maritime, il y davantage de pilotes présents sur le tracé qu’à l’accoutumée. Jean-Charles Dumont, le président du circuit où Pierre Gasly, vainqueur dimanche du GP d'Italie de Formule 1, a eu sa licence pendant de nombreuses années, l'affirme: "Les enfants veulent tous rouler suite au succès de Pierre, dimanche. Et le temps est au rendez-vous, donc la combinaison de deux fait que la piste n’a pas une seconde de répit".
Toutes les 15 minutes, une nouvelle rotation s’enclenche et d’autres pilotes écument le tracé. Pendant ce temps-là, Arthur Dorison, 11 ans, champion de France minime en 2019, rentre aux stands. Il n’en revient toujours pas de l’exploit réalisé par son parrain sportif. "Il a été extraordinaire, raconte-t-il à RMC Sport. Cela m’a ému. C’est mon exemple. Il a un mental d’acier. C’est un travailleur, mais il sait rester humble et respectueux. Pour moi, ce sont les qualités qu’il faut pour devenir un jour un champion. Le fait d’être dans le même club que lui me rend heureux, et je pense que c’est ce qu’il me faut pour réussir au plus haut niveau".
"Un jour, on pourra peut-être être comme lui"
Dans le box d’à côté, Tom Langlois, 12 ans, se réjouit d’avoir l’occasion d’effectuer ses tours de roues sur la même piste que Pierre Gasly lorsque ce dernier a débuté: "C’est super. Cela veut surtout dire qu’un jour on pourra peut-être être comme lui".
Depuis dimanche soir, le karting, déjà populaire dans la région, est passé dans une autre dimension. "Je n’arrête pas de recevoir des appels. Des parents me demandent si leur fils, ou leur fille, peut venir essayer le karting sur notre piste. Combien cela coûte. Si c’est dangereux", commente Jean-Charles Dumont.
Fierté maternelle
Aux côtés des enfants, une représentante de la famille Gasly, Pascale, la mère du 13e vainqueur tricolore en Formule 1. Elle est très fière de l‘image que renvoie son fils: "Les voir avec des étoiles dans les yeux quand ils parlent de Pierre, ça m’émeut. Et surtout, ça me rappelle beaucoup de souvenirs. Pour lui, à l’époque, c’était Michael Schumacher. Et rien que pour cela, j’adore revenir sur les pistes de karting pour revoir ça dans le regard des petits".
S’il veulent devenir comme Pierre Gasly, il faudra s’appliquer la même rigueur qui résonne comme un triptyque: le travail, ne jamais rien lâcher et toujours avoir comme objectif la performance.