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F1: Alonso, Vettel, Hülkenberg, la short-list de Renault pour remplacer Ricciardo

L'Australien quitte Renault pour remplacer Sainz chez McLaren.

Selon nos informations, trois noms se détachent pour prendre la place, en 2021, de Daniel Ricciardo, qui a signé pour l’écurie britannique McLaren. Tout d'abord, Sebastian Vettel, qui n’a pas trouvé de terrain d’entente avec la Scuderia Ferrari et se verra remplacé par Carlos Sainz Jr en 2021. Mais aussi Nico Hülkenberg, sur la touche en 2020, après que Renault lui a préféré Esteban Ocon. Et enfin Fernando Alonso, 38 ans, double champion du monde de Formule 1 avec le losange, retraité de la discipline reine du sport automobile depuis la fin de l’année 2018, qui s’est essayé au Dakar, sans succès, mais aussi à l’endurance avec plus de réussite (deux fois vainqueur des 24h du Mans).

Ce dernier est de loin le plus bankable, mais aussi le plus difficile à gérer. En effet, au cours de sa carrière, l’Espagnol n'a pas forcément laissé un bon souvenir là où il est passé lorsque les choses ne se sont pas déroulées comme il l’entendait. En revanche, c’est une star mondiale qui pourrait permettre à Renault de se développer sur le marché espagnol. C’est tout simplement le deuxième pilote le plus populaire après Lewis Hamilton. D’ailleurs, c’est sûrement l’un de ceux que le Britannique respecte le plus. Le numéro 14 n’a pas roulé depuis deux ans, mais la saison un peu hybride en 2021 avec le même règlement et les mêmes monoplaces qu’en 2020 pourrait lui permettre de se remettre dans le rythme. Avant de basculer vers un tout nouveau règlement en 2022. L’Espagnol a des capacités d’adaptation exceptionnelles. Il est extrêmement rapide, dispose d’une science de la course comme peu. En revanche, le salaire pourrait coincer. Chez McLaren, il émargeait à plus de 30 millions par saison. Renault ne s’alignera pas sur cette somme. Mais pour un dernier challenge, pour boucler la boucle (il a été champion du monde avec Renault en 2005 et 2006), l’homme des Asturies pourrait peut-être faire un effort.

Si Nico Hülkenberg a l’avantage de ne pas avoir un salaire démesuré, et de n’être "retraité" que depuis quelques mois, il n’a pas été conservé par l’écurie tricolore. Faire de nouveau appel à lui, ce serait admettre que s’en séparer n’était finalement pas une bonne idée. Pas l'idéal pour l'image de marque.

Sebastian Vettel est quadruple champion du monde de Formule 1, mais l’Allemand semble un peu en perte de vitesse ces dernières saisons. En effet, le numéro 5 a commis de nombreuses erreurs et a perdu un peu de crédit dans le paddock, même s’il reste extrêmement rapide en qualifications. Pas son profil ne colle pas vraiment avec celui de l'écurie: Renault fait avant tout de la Formule 1 pour vendre des voitures. Le marché allemand est un marché difficilement pénétrable puisque les marques locales y sont privilégiées. Sebastian Vettel n’est pas Michael Schumacher. Surtout, il n’est pas friand des opérations médiatiques et pourrait demander un salaire assez conséquent. Renault n’est pas prête à casser sa tirelire.

La solution la moins onéreuse serait de s’orienter vers la Renault Sport Academy, la filière de jeunes pilotes Renault, mais ces derniers - Guanyu Zhou et Christian Lundgaard – n’ont pas les points suffisants pour la Super Licence, nécessaire pour courir en Formule 1.

Lucas Vinois