
Comment la F1 Academy veut aider les femmes à atteindre la Formule 1
Verrons-nous bientôt une femme en Formule 1 ? C'est en tout cas la volonté de la Fédération Internationale de l'Automobile et de la F1. Les deux parties annonçaient en novembre dernier la création de la F1 Academy, un nouveau championnat 100% féminin qui doit permettre à ses participantes de se préparer de la meilleure des manières en vue de pourquoi pas un jour avoir un baquet en Formule 1.
Susie Wolff, un choix logique pour mener la F1 Academy
Il y a quelques jours, c'est Susie Wolff qui a été confirmée comme patronne de la F1 Academy. Un choix qui n'a pas été effectué par hasard tant l'Ecossaise dispose d'une expérience importante en course automobile. Si elle n'a jamais pris part à un Grand Prix de Formule 1, elle reste la dernière femme à avoir effectué des tests dans une monoplace lorsqu'elle était pilote d'essai chez Williams en 2014 et 2015. Celle qui a également couru en DTM (championnat des voitures de tourisme allemand) a dirigé pendant 4 ans l'équipe Venturi dans le championnat de Formule E.
"Quand je courais en karting au niveau international, je me suis demandé comment je pourrais franchir le cap et passer en Formule junior. C'est un énorme pas à franchir et je pense que la F1 Academy sera cette destination pour ces jeunes filles", a-t-elle expliqué au micro de Skysport.
Pour sa toute première édition, le championnat verra 15 femmes s'affronter pour le titre de championne du monde. Cinq équipes seront présentes parmi lesquelles ART Grand Prix, Carlin, Campos Racing, MP Motorsport et Prema. Chaque écurie comptera trois pilotes. Le calendrier s'étirera quant à lui sur près de 6 mois (de fin avril à fin octobre) avec 7 Grands Prix au programme. Les concurrentes auront le droit à 3 courses par week-end, pour un total de 21 manches sur la saison.
Des courses sur les plus beaux circuits du monde
Sur les 7 Grands Prix de la saison, 6 se tiendront en Europe. La manche d'ouverture se disputera à Spielberg (Autriche) les 28-29 avril, avant de prendre la direction de Valence (5-7 mai), Barcelone (19-21 mai), Zandvoort (23-25 juin), Monza (7-9 juillet), Le Castellet (29-30 juillet) avant se terminer à Austin aux Etats-Unis (20-22 octobre).
"Le temps qui sera passé en piste en plus d'être avec les meilleures équipes de Formule junior veut dire que vous êtes sur une bonne trajectoire pour démarrer votre carrière et suivre une bonne progression. Ce temps de piste, en plus du réseau dont pourront bénéficier les pilotes leur permettra de tirer le meilleur d'elles-mêmes et gravir les échelons", poursuit Susie Wolff.
L'actuelle femme du patron de Mercedes, Toto Wolff, sera en permanence en contact avec le boss de la F1, Stefano Domenicali pour faire le point sur la progression des pilotes féminines ainsi que pour créer des passerelles vers les plus hautes disciplines du sport mécanique.
Un objectif qui demandera du temps
Cette filière, qui doit permettre aux jeunes femmes de lancer leur carrière bénéficiera du soutien de la F1. Ce qui est un gros avantage comme l'explique Susie Wolff : "Je sais qu'il est possible pour une femme de courir à ce niveau-là et dans cette perspective, avoir toute cette expérience leur sera bénéfique. Etre dans le paddock et être soutenu par la F1 veut dire qu'on a les bonnes personnes pour avancer et prendre les bonnes décisions pour être sûr de faire éclore les talents."
Pour autant, la patronne de la F1 Academy reste lucide et sait qu'il faudra probablement attendre encore plusieurs années avant de voir une femme devenir titulaire en F1. Mais l'Ecossaise reste très enthousiaste : "Il faut modérer les attentes. Car cela prendra du temps. Il s'agira d'augmenter le vivier de talents, de sensibiliser et d'inspirer la prochaine génération pour rendre la discipline encore plus accessible. Je pense qu'on peut avoir du succès à court terme. Mais pour trouver une fille qui réussit en Formule 1, nous devons penser à moyen et long terme et cela signifie que nous devons être patients." Toutes les conditions semblent donc réunies pour voir dans quelques années, une femme piloter Foumule 1.