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Brawn, le coup de maître

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Grâce à Jenson Button et Rubens Barrichello, l’écurie de Ross Brawn, ex-Honda, a signé en Australie un sensationnel doublé pour sa première participation en Grand Prix.

Difficile d’imaginer plus bel accouchement. Pole position, doublé en première ligne et doublé en course pour ses grands débuts en F1, l’écurie Brawn GP a tout simplement écrasé la concurrence ce week-end en Australie. Et quand en plus la chance s’en mêle… Quatrième à trois tours de la fin, Rubens Barrichello a en effet bénéficié d’un improbable accrochage entre les deuxième et troisième Sebastian Vettel (Red Bull) et Robert Kubica (BMW Sauber) pour conclure son 272e Grand Prix sur la deuxième marche du podium, derrière son coéquipier Jenson Button.

Auteur de la pole et en tête de bout en bout, le Britannique de 29 ans n’a pas volé le deuxième succès de sa carrière, après la Hongrie en 2006. Lui qui s’interrogeait sur son avenir en F1 après le retrait de Honda, prend une revanche éclatante et confirme la suprématie de son équipe en début de saison. Si les diffuseurs de l’équipe de Ross Brawn ont été déclarés conformes par la FIA, ils n’ont pas fini de faire grincer les dents des top teams du plateau.

Parmi elles, McLaren a sauvé in extremis un week-end qui s’annonçait morose, grâce à la troisième place de Lewis Hamilton. Après s’être élancé en fond de grille (18e), le champion du monde en titre a finalement profité du déclassement deux heures après la course de Jarno Trulli, coupable de l’avoir dépassé alors que la voiture de sécurité était en piste. Une faute qui gâche sa splendide remontée alors que les Toyota avaient été exclues des sessions de qualifications pour des ailerons arrières trop flexibles. L’écurie japonaise se consolera avec la quatrième place de l’Allemand Timo Glock, qui devance le double champion du monde Fernando Alonso (Renault) et son compatriote Nico Rosberg (Williams-Toyota).

Pour son tout premier Grand Prix, le Suisse Sébastien Buemi (Toro Rosso) a lui grappillé deux points, comme l’avait fait son coéquipier français Sébastien Bourdais lors de ses grands débuts au même endroit en 2008. Le quadruple champion du monde de ChampCar repartira des antipodes avec une petite unité cette année. Soit tout de même plus que la Scuderia Ferrari, qui clôt son périple australienne bredouille.

La rédaction