Bourdais : « Une saison 2009 excitante ! »

Confirmé vendredi chez Toro Rosso, le pilote français Sébastien Bourdais ne s’ennuiera pas en 2009 puisqu’en plus de la F1, il participera aussi aux 24 Heures du Mans avec Peugeot.

Sébastien Bourdais, vous avez été confirmé vendredi chez Toro Rosso, et vous participez aussi aux 24h du Mans cette année… Êtes-vous comblé ?
Je suis plutôt content de l’issue, même si je dirais que l’accouchement a quand même été douloureux. Maintenant que les choses sont officielles et posées, on peut attaquer la saison 2009.

Pourquoi avez-vous choisi de participer aux 24h du Mans en plus de votre campagne en F1 ?
Ma logique est de faire ce que j’aime, c’est-à-dire le plus de courses possible. Je suis quelqu’un d’assez éclectique. De plus, Le Mans est quelque chose qui me tient énormément à coeur. Dès que j'ai vu que le calendrier F1 était compatible, je me suis engagé avec Peugeot. Il y avait l’opportunité et la place de faire les deux programmes. Je suis content de pouvoir faire les deux.

Votre engagement en endurance avec Peugeot ne risque-t-il pas de perturber votre travail en Formule 1 ?
Pas du tout, cela se gère. J'ai deux casquettes : l'une de F1 avec Toro Rosso, et l'autre d'endurance avec la Peugeot 908. Il y a deux cases bien distinctes dans mon cerveau et cela ne pose pas de problème. J’avais l’habitude de faire cela il y a quelques années encore, notamment en 2007 avec le ChampCar et Le Mans. Cela ne m’inquiète pas, au contraire, c’est excitant et motivant !

Toro Rosso, votre employeur en Formule 1, voit-il tout cela d’un bon œil ?
Oui, la F1 est mon programme principal. Mais comme j’ai fait relativement peu d’essais et que je n’ai pas beaucoup roulé récemment, c’est une bonne chose pour moi de faire des kilomètres dans une voiture rapide. En plus, cela m’a toujours bien réussi de sauter d’une voiture à l’autre. Cela me permet de rester bien affûté. C’est quelque chose qui me motive et qu’ils ont tout à fait intégré chez Toro Rosso. A partir de là, je pense que c’est une situation où tout le monde est gagnant.

Gagner au Mans, c’est un rêve pour vous ?
Ce n’est pas un rêve. C’est un objectif ! C'est une course mythique, une des plus belles courses, si ce n'est la plus belle, et en plus c'est chez moi. Je me suis fixé le défi de la remporter un jour.

Pensez-vous pouvoir gagner dès cette année ?
Peugeot a cette ambition, moi aussi. Maintenant, on ne peut jamais savoir. On l’a vu à de nombreuses reprises, cette course choisit son vainqueur, et non l’inverse ! On fera tout pour y arriver, mais il n’y a aucune garantie. Au Mans, c’est celui qui fait la course parfaite qui gagne. Il faut faire les bons choix, sans compter les impondérables… Il faut que les étoiles s’alignent, tout simplement.

Et avec Toro Rosso, quelle est votre ambition en 2009 ?
Il faut engranger le plus de points possibles. Si on est sur le podium, c'est génial. Maintenant, il faut mettre les choses en perspective : avec un budget en baisse de 40 %, il faudra compenser. Aujourd’hui, on n’a aucune donnée par rapport à la voiture 2009. C’est l’inconnu. On espère juste que toute l’équipe Red Bull a fait du bon boulot.

Que retenez-vous de votre première saison en Formule 1 ?
Pas mal de potentiels, mais beaucoup d’occasions manquées aussi qui en ont fait une saison assez frustrante au final. Mais c’est aussi ça le sport auto... Maintenant, il faut se projeter sur 2009.

La rédaction - Antoine Arlot