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Bourdais : « Je ne veux pas me miner »

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Loin des querelles qui affectent le monde de la F1, Sébastien Bourdais fait preuve d’un étonnant détachement. Pour sa deuxième saison, le pilote Toro Rosso a notamment appris à prendre du recul.

Sébastien Bourdais, à quelles nouveautés faut-il s’attendre pour le prochain Grand-Prix à Bahreïn ?
On devrait normalement être plus performant. Entre ce qu’on a compris en Malaisie et maintenant, si on ne s’est pas trompé, on devrait faire un pas en avant. Mais si Renault, McLaren et Ferrari mettent en place leur nouvelle technologie, on aura finalement fait un pas en arrière.

Flavio Briatore évoquait les règlements et disait en substance au sujet des régulateurs que McLaren, Renault et Ferrari ne pouvaient pas se tromper. Qu’en pensez-vous ?
No comment ! (silence) A partir du moment où il y a une nouvelle réglementation, il y a une nouvelle donne. Ce qui m’étonne un peu, c’est que Ross Brawn est allé voir la FIA au début de saison en demandant à ce que certaines choses soient éclaircies parce qu’il avait trouvé quelque chose pour les diffuseurs. Tout le monde a rigolé mais aujourd’hui, plus personne ne rigole. Je trouve ça un poil facile ! Parfois, c’est bien de dire bravo (il frappe dans ses mains). Ça reste du sport. Mais la Formule 1 n’est pas qu’une guerre sportive. C’est aussi politico-sportif…

On sent chez vous un certain détachement…
J’ai compris comment le système fonctionnait. Ce sont des choses sur lesquelles je n’ai pas d’influence. Tant qu’on ne s’est pas forgé son expérience, on essaye de faire des choses. Mais on doit fonctionner dans le système. Je m’attaque désormais aux points sur lesquels je peux avoir une influence. J’ai relativisé un certain nombre de choses. Si demain ça ne marche plus et que je suis plus en Formule 1, je vivrai quand même. Je ne veux pas me miner.

La rédaction avec Guillaume Navarro à Bahreïn