
Bourdais : « Il y a toujours un plan B »

Le pilote français de l'écurie Toro Rosso ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait - -
Sébastien Bourdais, vous êtes en net progrès ces dernières semaines en F1. De bon augure pour votre avenir, non ?
Dans notre milieu, ça ne regarde tellement que les résultats que c’est vrai, malgré le fait que je sois vraiment dans le rythme en ce moment, en tout cas sur les deux dernières courses, je n’ai pas l’impression que cela ait changé fondamentalement les donnés du problème. Maintenant, je n’ai pas marqué non plus de mauvais points. Mais il va falloir un peu plus de réussite et marquer des gros points pour assurer un braquet la saison prochaine.
Quel est le discours en interne chez Toro Rosso en ce moment à ton sujet ? Est- ce qu’on vous rassure ?
Le discours n’est pas très très clair. Ils se donnent le temps d’attendre. Moi, je fais mon boulot et après… on verra bien sur quoi on débouche. Il y a une fin à toute attente. Il y a un moment où si on ne prend pas de décision en ce qui me concerne, je devrais la prendre moi-même. Il y a du bon et du moins bon. Maintenant aujourd’hui, ils n’ont pas de convictions très affirmées.
Quelle importance accordez-vous aux propos tenus par vos dirigeants devant la presse, des propos positifs à votre égard ?
J’apporte de l’importance à ce qui découle de ses propos. Et comme pour l’instant, il n’en découle rien... Ce qui est plus regrettable, c’est de voir que lors des six premières courses, je faisais jeu égal avec Vettel avec l’ancienne voiture et cela, on n’en tient pas compte. C’est très décevant. Si leur analyse était complète… Le début de saison était bien au-dessus des espoirs et les problèmes ont commencé lorsque l’on a changé de voiture et que j’ai commencé à ne pas être bien dans l’auto. Maintenant, pour moi, ce qui est le plus dur à vivre, c’est que peu importe les raisons, c’est le résultat qui compte, seulement ça qui compte et le reste on s’en fout.
Si avec Toro Rosso l’histoire se termine mal, avez-vous des solutions de rechange pour rebondir ?
Il y a toujours un plan B. En Formule 1 ou ailleurs. Il est encore trop tôt pour le dire. Maintenant, ce serait vraiment dommage que l’aventure s’arrête au bout d’une année et pas mal de petites frustrations qui m’ont empêché de m’exprimer. Après, c’est du sport auto et ça se passe pas toujours comme on veut. Ce n’est pas toujours facile à vivre.
Dans quelques jours, c’est le Grand Prix de Singapour. Dans quel état d’esprit allez-vous le disputer ? Avec le couteau sous la gorge, un peu non…
Je n’ai pas vraiment l’impression que cette deadline était intégrée pour tout le monde. On verra à Singapour. Après, quoi qu’il arrive, cela ne change rien à mon comportement dans la voiture. C’est là le principal pour moi, c’est de donner mon maximum du début à la fin. C’est ce que j’ai fait depuis Melbourne. Maintenant, c’est sûr que s’il y avait un peu de post-analyse et qu’il intégrait tous les paramètres, cela serait plus facile.