
Bourdais : « Il faut mettre les choses au clair »

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Sébastien Bourdais, les diffuseurs (éléments d’aérodynamisme) des monoplaces de l’écurie Brawn GP sont à l’origine de nombreux grognements dans le paddock. Qu’en pensez-vous ?
C’est dommage de ne pas mettre les choses au clair avant que la saison ne commence (l'interview a été réalisée avant que la FIA ne rejette la triple plainte de Ferrari, Renault et BMW, ndlr). Imaginez que des écuries fassent un résultat avant d’être déclassées par la suite… Maintenant, ce n’est pas vraiment notre problème car cela ne changera en rien nos performances (avec Toro Rosso). Je pense en effet qu’on va souffrir sur les deux premiers grands-prix, voire les quatre premiers. C’est ainsi quand on découvre une voiture que l’on n’a pas eu le temps de tester cet hiver.
Ressentez-vous les effets de la crise financière ?
C’est sûr qu’il est beaucoup plus difficile de trouver des partenaires. De toute façon, on est tous d’accord pour dire que les budgets doivent redevenir raisonnables afin que la Formule 1 perdure. Je ne pense pas qu’il y ait de risque : le spectacle ne changera pas, et la F1 restera toujours le Top du sport automobile. C’est une bonne chose pour tout le monde.
Avec ces importantes mesures d'économie, les pilotes risquent d’être les premiers touchés et devront sans doute accepter de revoir leurs salaires à la baisse…
Les budgets sont à la baisse, c’est la même chose pour tout le monde. Si on arrive à des saisons à 50 millions de dollars, on ne parlera en effet plus de salaires de 20, à 30, voire 40 millions de dollars pour les meilleures pilotes. Ce n’est pas scandaleux du tout, loin de là. Il y a une différence entre des salaires récompensant une performance, et les salaires mirobolants que l’on a connus ces dernières saisons.