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Bianchi : « La Formule 1, on verra pour le futur »

Jules Bianchi, nouveau membre de la Scuderia, s'alignera en GP2 cette saison, histoire de prendre un peu d'expérience avant de se frotter plus tard à la F1.

Jules Bianchi, nouveau membre de la Scuderia, s'alignera en GP2 cette saison, histoire de prendre un peu d'expérience avant de se frotter plus tard à la F1. - -

A 20 ans, le jeune Français vient de signer un « contrat longue durée » avec Ferrari. La semaine dernière, il a effectué ses premiers tours de piste sur le circuit espagnol de Jerez de la Fontera en tant que pilote essayeur. Cette saison, il va s’aligner en GP2 avant d’envisager éventuellement une expérience en F1.

Quelles sont vos impressions après vos premiers essais au volant d’une Ferrari F60 ?
C’était énorme. Mon cœur battait très vite, j’en avais des frissons. Une fois que je suis monté dans la voiture, j’ai essayé d’oublier que j’étais dans une Ferrari afin de me concentrer uniquement sur la conduite pour ne faire aucune erreur. Le premier jour, ce n’était pas trop mal. Le deuxième jour, on a testé des solutions pour l’année prochaine. On a roulé avec beaucoup de poids donc je n’étais pas performant mais l’équipe était contente puisqu’on a bouclé tout le programme prévu. Au final, ça s’est très bien passé.

Après cette semaine d’essais concluante, avez-vous pris date avec un baquet de F1 pour l’avenir ?
Je pense d’abord à ma saison de GP2. Après, on verra pour le futur.

Les pilotes français, à l’image de Sébastien Bourdais et Romain Grosjean, ont récemment connu des expériences délicates en Formule 1. Cela vous fait-il douter ?
On n’est peut-être pas dans la bonne période. Il y a toujours eu d’excellents pilotes français. Après, ils n’ont peut-être pas eu les bonnes opportunités pour aller au bout. Avec de l’aide, et notamment celle de la Fédération française de sport automobile, c’est plus facile d’y arriver. On a pu le voir avec Romain Grosjean. Il faut juste y croire et travailler très dur pour parvenir à ses fins.

Les qualités des pilotes français ne semblent pas remises en cause. La course aux sponsors ne serait-elle pas le nœud du problème ?
Pour arriver loin, il faut avoir des résultats. Et pour avoir des résultats, il faut aller dans les meilleures écuries, c’est obligatoire. Donc après forcément, dans les meilleures écuries les prix sont plus élevés. Sans l’aide des sponsors, c’est impossible. Moi, j’ai une chance unique. La chance d’avoir Nicolas Todt (son manager qui est également le fils de Jean Todt, l’actuel président de la FIA ndlr) à mes côtés, donc je n’ai aucun problème de ce côté là. Il m’assure de pouvoir rouler sans le moindre souci. C’est sûr que c’est beaucoup plus confortable d’être dans cette situation plutôt que dans celle où, après chaque course, on ne sait pas si l’on pourra s’aligner sur la suivante.

La rédaction – Mathieu Laverton