
Alesi : "Jules s’est battu jusqu’au bout"

Jean Alesi - AFP
Jean, comment vivez-vous l’annonce du décès de Jules Bianchi ?
C’est une nouvelle qu’on ne peut pas accepter. On sait que Jules s’est battu jusqu’au bout. On y croyait même si, rapidement, les premières informations sur son état de santé étaient graves. On croyait en lui et au fait qu’un miracle pouvait se passer.
Comment expliquez-vous l’élan de solidarité qui s’était créé autour de lui ces derniers mois ?
Jules était un garçon attachant, toujours très droit en dehors de la voiture et surtout sur la piste. Ce garçon était la joie de vivre incarnée. C’était un jeune espoir pour le sport automobile français mais il était aussi aimé dans le milieu international.
Des voix se sont élevées pour mettre en cause les conditions de sécurité des circuits et une forme d’omerta au sein de la F1. Qu’en pensez-vous ?
Dans des situations aussi dramatiques, beaucoup de paramètres doivent être pris en compte. L’accident de Jules et la conséquence de petites choses qui ont fait que cela a tourné au drame. Mais il n’y a absolument pas d’omerta. C’est un choc pour tout le monde parce qu’il y a eu tellement de travail sur la sécurité des pilotes et des circuits. Cela faisait plus de 20 ans qu’un pilote de Formule 1 ne s’était pas tué (depuis Ayrton Senna en mai 1994, ndlr). On ne pouvait plus s’imaginer que cela puisse se passer comme ça.