Zango après son record du monde: "C’est une barrière mentale qui s’effondre"

Quelques minutes après sa performance historique, le nouveau recordman de triple saut en salle (18,07m),  Hugues-Fabrice Zango, revient sur cette prouesse. L'élève de Teddy Tamgho ne cache pas ses ambitions et pense aux Jeux olympiques de Tokyo.

Vous recevez beaucoup d’appel du Burkina Faso notamment, c’est la folie là-bas?

Je reçois énormément d’appels, de la Fédération, du ministère! Il y a un engouement énorme au Burkina, le record d’Afrique devient le record du monde…. Malheureusement, à cause du Covid-19, je ne vais pas pouvoir fêter ça avec eux… on fera ça online.

Vous battez le record du monde de votre coach Teddy Tamgho. Comment gérez-vous ça?

Je devais battre son record déjà l’année dernière… mais je n’ai pas réussi, on a beaucoup bossé. J’ai plus de physique, de maturité désormais. C’est dans la logique des choses, il voulait que je le batte. On se taquine souvent là-dessus. Il aimerait que ses athlètes utilisent 100% de leur potentiel car lui a été gêné par les blessures et n’a pas pu aller au bout des choses. Teddy veut que je reste dans la progression en permanence. Il travaille pour le triple saut en fait.

La suite, l’objectif, c’est la médaille d’or aux JO de Tokyo?

En effet, je passe de possible médaillable à la lutte pour la médaille d’or. Franchir le cap des 18m c’est une barrière mentale qui s’effondre. Je suis le seul en salle à l’avoir dépassé. Mon nom est au-dessus de tous les autres grands athlètes! Et j’ai regardé le saut de mon record avec le coach, on a vu des choses à améliorer. Je vais me concentrer là-dessus pour le reste de la saison.

Propos recueillis par Aurélien Tiercin