
Tamgho mis à l’amende

Teddy Tamgho - -
Les faits, survenus dans l’enceinte du CREPS de Boulouris (Var), remontent à octobre 2011. Le triple sauteur Teddy Tamgho s’en prend très violemment à une athlète de niveau régional, Glodie Tudiesche (19 ans au moment des faits), à la suite d’une rumeur laissant entendre que la jeune athlète se serait fait passer pour sa petite amie. Tamgho l’a alors violenté physiquement, s’en prenant également à toutes les personnes qui ont tenté d’intervenir. Trois plaintes avaient finalement été déposées.
La Fédération française d’athlétisme avait tranché en janvier 2012. Un an de suspension (dont six mois avec sursis), assorti de 1 500 € d’amende et d’heures de travaux d’intérêt général. Ce à quoi le recordman du monde de triple saut en salle avait réagi via une chanson particulièrement dédaigneuse, expliquant sa version des faits. Après deux reports d’audience, c’est plus d’un an plus tard que le Tribunal de police de Fréjus a rendu son verdict, ce mardi. La victime principale réclamait 6000 € de dommages et intérêt plus 1000 € de frais de justice. Sylvain Lefèvre, "victime collatérale", 4000 €. Et Stella Ferrauto, la troisième plaignante, de simples excuses.
Des regrets, pas d’excuses
Visiblement, la gravité des faits ainsi que larmes des deux jeunes femmes ont plus pesé que les regrets, sans utiliser le mot « excuse », d’un Teddy Tamgho qui avait choisi de se représenter lui-même. Il aura beau rappeler qu’après avoir été lâché par ses sponsors, il ne touche plus que 400 € par mois payés par la mairie de Montreuil, le tribunal ne se privera pas de prononcer une sanction relativement lourde : 7800 € à payer. Répartis de la façon suivante : 3 800 € en faveur de Tudiesche (3 000 € de dommages et intérêts + 800 € de frais d’avocat), 2 000 € en faveur de Lefèvre, et enfin 2 000 € d’amende.
Le président du tribunal, Jean-Louis Galopin, a notamment justifié un tel verdict par le fait qu’« un sportif doit se tenir à carreaux, vous êtes un exemple pour les jeunes ». La sanction aura sans doute le mérite d’apaiser la plaignante, qui n’avait que très peu goûté la décision de la Fédération. Elle avait estimé que la peine fédérale avait été aménagée pour permettre à Tamgho de représenter la France aux Jeux de Londres. Blessé, le Français avait finalement déclaré forfait pour les JO.