
Tamgho ira bien voir le juge

Teddy Tamgho, Londres avant Fréjus - -
Actuellement à l’INSEP, à Paris, pour sa préparation finale aux Jeux Olympiques de Londres (27 juillet-12 août) où il sera l’une des principales chances de médailles françaises en athlétisme, Teddy Tamgho vient d’apprendre qu’il sera convoqué devant la justice après les JO. Sept mois après avoir frappé trois personnes au CREPS de Boulouris, le triple-sauteur français de 22 ans a été informé qu’il devait se rendre devant le tribunal de police de Fréjus le 18 septembre. Face à lui, il aura un juge et un représentant du ministère public.
Que lui est-il reproché ? « Trois infractions, explique le procureur de Draguignan, Mme Danielle Drouy-Ayral. Deux contraventions de 5e classe. Des violences avec une interdiction totale de travail (ITT) de deux jours sur la personne de Sylvain Lefèvre, des violences avec une ITT de huit jours sur Stella Ferotto, et des violences légères sans ITT sur Glodie Tudiesche. » Que risque le détenteur du record du monde en salle (17m92) ? « Trois peines encourues, reprend le procureur. Amendes de 750 à 1500 euros, et possibilité de peine de travail d’intérêt général pouvant aller de 20h à 120h. »
Edwards croit en lui
Le Parisien en aura-t-il terminé avec la justice à l’issue de cette convocation ? Tout dépendra des trois plaignants. Si les deux athlètes et l’entraineur souhaitent réparation, ils devront se constituer partie civile et pourront demander au tribunal des dommages et intérêts. Suspendu 6 mois par sa Fédération suite aux faits, Tamgho pensait retourner à la compétition lors du deuxième tour des interclubs, le 19 et 20 mai, au lendemain de la levée de sa mise en quarantaine.
Une inflammation de sa cheville opérée en juillet dernier lui crée quelques soucis et pourrait l’obliger à repousser son retour. Elogieuse, la légende britannique de la discipline Jonathan Edwards (18m29, record du monde) déclarait encore cette semaine que le Français « pouvait devenir champion olympique ». Il lui faudra pour cela apprendre à vivre avec le Code pénal sur sa table de chevet. Champion ou non, Tamgho ira bien voir le juge.