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Tamgho : « C’est maintenant que tout va commencer »

Teddy Tamgho

Teddy Tamgho - -

Deux semaines après avoir repris l’entraînement sous le soleil d’Alicante, Teddy Tamgho vient de poser pour quelques semaines ses valises à Paris. Ambitieux, le champion du monde du triple saut aborde les échéances 2014 avec sérénité.

Teddy, avec du recul dorénavant, que retenez-vous de votre performance historique à Moscou ?

Que du positif. C’est une finale qui m’a permis aujourd’hui de reprendre l’entraînement sereinement. Ca m’a permis, aussi, de concrétiser ces deux années de galère. Je n’en ressors que du positif. Mais je me dis qu’il ne faut pas que je m’arrête là. Ce qui veut dire : c’est bien, mais c’est maintenant que tout va commencer. Quand tu atteins le haut niveau, tu es attendu à chaque fois et tu dois confirmer. Je suis prêt à assumer cela. C’est pourquoi je m’entraîne encore plus durement que l’année dernière. Je suis prêt à relever le challenge !

Vous estimez-vous capable de remporter le titre européen en plein air, qui manque encore à votre palmarès ?

J’en suis capable, mais je ne sais pas si ça se fera car la concurrence aujourd’hui redouble d’efforts. Mes concurrents ont quelqu’un aux 18 mètres contre qui ils vont sauter et ils vont vouloir me chercher très rapidement. Je pense, entre autres, Christian Taylor, qui a un record à 17 mètres 96. Même si, symboliquement, on n’est pas dans la même dimension puisque j’ai fait 18 mètres et pas lui (18,04, exactement, ndlr). Mais il n’y a que 8 petits centimètres qui nous séparent. C’est rien du tout. J’espère aussi être présent quand la saison en salle débutera, à condition que je ne me blesse pas. Je ne pars pas pour me blesser, bien sûr, mais ce sont des choses auxquelles il faut être vigilant. Je préfère toujours l’avoir en tête.

Cette saison en salle, justement, vous la voyez par un passage aux Championnats du monde en salle à Sopot, en Pologne, au mois de mars ?

J’espère ! On en discute avec Iván (Pedroso), mon entraîneur. Pour l’instant, il est pour. Mais on en est encore là et pas mal de choses peuvent arriver d’ici là. Aller chercher un troisième titre mondial (un en indoor en 2010 et donc un en plein air cet été), ce serait énorme pour moi.

Avec, pourquoi pas, une performance de pointe...

Jusqu’à présent, mes performances sont toujours arrivées durant les championnats mondiaux. Je ne suis pas vraiment inquiet à propos de la performance, mais plutôt en ce qui concerne le titre. Car, comme je l’ai dit, la concurrence sera très corsée.

Quel est votre principal objectif : asseoir votre statut de numéro un, donner du plaisir au public et à votre entourage ?

Tout d’abord de ne pas me blesser. Le reste, on saura gérer ça avec Iván. 

Vous commencez à avoir un palmarès de plus en plus imposant entre les records du monde en salle, les titres et les médailles...

Ca commence, c’est vrai. Mais j’espère que ce n’est pas encore terminé parce qu’il reste les Jeux Olympiques en 2016. Lire aussi:

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Propos recueillis par François-Xavier de Chateaufort