
« Superman » Pich à l’assaut du globe

- - -
Comme le veut la tradition, les fêtes de fin d’année sont propices aux repas à rallonge, au gavage assumé et autres agapes gargantuesques. A l’approche de Noël, Pascal Pich a décidé de se mettre à table. A sa manière. Son coup de fourchette, il le donne sans modération dans un menu à trois têtes autrement appelé triathlon, où la natation fait office d’entrée, le vélo de plat de résistance et la course à pied de dessert. Mais dans des rations qui frisent bigrement l’indigestion….
Ancien quintuple champion du monde d’ultra-triathlon, ce Gardois de 49 ans s’est attaqué depuis ce mercredi matin à un pari fou, dément, violent voire insensé : disputer en une année sur chacun des cinq continents un double Ironman (7,6 km natation ; 360 km de cyclisme ; 84 km de course à pied) et un déca Ironman (38 km, 1800 km, 423 km), qui sont les deux distances de référence dans le monde de l'ultra triathlon.
« J’ai besoin d’une motivation pour aller à l’entrainement, justifie cet « homme de fer » qui n’a rien d’un dingue. Or, quand on a fait le tour de ce qui se fait dans la discipline (il a goûté à tous les formats du triathlon, ndlr), il faut se lancer un nouveau défi. Et comme je suis un homme de défis… » Certes, mais comment tenir la distance, quand l’effort peut durer plus de dix jours ? « Le corps se prépare avec l’entrainement, explique-t-il. Après, ce qui prend le relais, c’est le psy. La tête, c’est 70% du résultat. »
L’équivalent de 60 marathons en un an
Si tout se passe comme prévu (il n’a pas encore bouclé son budget), le compteur de Pascal Pich affichera le 18 décembre 2013 un total hallucinant de 228 km de natation, 10 800 km à vélo et 2 535 km en course à pied (l’équivalent de 60 marathons !). « Le plaisir, c’est toujours de voir jusqu’où peuvent aller le corps et l’organisme, souligne-t-il. J’aime bien repousser mes limites et là, en faisant 5 déca Ironman sur une année, c’est vraiment les repousser. En général, on en fait un par an. Et on est seulement une trentaine à en avoir fait plus de deux dans le monde. Donc 5 au cours de l’année, c’est un gros challenge… »
Un challenge colossal, même, mais pour la bonne cause puisque cet as de triple effort en bavera au profit de l’association Coline-Syndrome de Franceschetti, une maladie génétique rare.