
Raquil : «J’aimerais faire la Diagonale des fous »

Marc Raquil - -
Marc, que faites-vous depuis l'arrêt de votre carrière ?
J’ai raccroché les pointes en 2008. Depuis, je vis à Nice. Je bosse toujours en collaboration avec Asics dans le Team presse. Dans le cadre de la préparation de journalistes, qui se sont engagés sur le marathon de Paris et d'autres courses comme les 10km de Monte-Carlo… Je fais cela 2 fois par mois.
Et l'autre partie de votre temps ?
Mon truc, c’est le coaching. Donc je me suis mis à mon compte, et je fais de la préparation physique pour "Monsieur et Madame tout le monde". Je bosse avec des gens qui veulent renforcer leur physique, comme un handballeur de 17 ans qui fait déjà presque 2 mètres, mais qui a besoin d’un entrainement physique efficace. Je travaille aussi avec des personnes qui se préparent pour des courses. En ce moment, j’ai notamment un athlète qui prépare le marathon de New-York (3 novembre) et un autre qui prépare le trail des Templiers, qui a lieu ce week-end.
Ce sont des disciplines bien différentes...
Effectivement, j’ai plusieurs casquettes. La préparation du marathon n’est pas la même que celle d’un trail. Par exemple, sur trail, on va beaucoup courir en nature, avec du dénivelé et on travaille le renforcement musculaire au niveau des chevilles, pour avoir une bonne proprioception. Car le sol est très instable, on peut courir sur de la terre, de la roche etc. Et les appuis sont très différents. Alors que sur marathon, on va plus travailler sur piste et se concentrer sur du fractionné, du foncier…
Comment avez-vous acquis toutes ces compétences ?
J’ai suivi des formations à l’INSEP pour obtenir mon professorat de sport, le BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport), afin de valider mes compétences. Mes formations m’ont donc ouvert à d’autres pratiques. Puis j’ai dû beaucoup bosser et discuter avec des spécialistes pour avoir des nouvelles compétences. Et il faut faire fonctionner son imagination ! Je ne suis pas borné au 400m, j’aime beaucoup la course à pied !
A force d'entrainer, ça ne vous donne pas envie d'essayer les longues distances ?
Ils essayent tous de me convaincre ! Mais je n’en suis pas encore là ! Un semi oui, mais pas marathon. Avant d’en faire, il faudra que je cours quelques longs trails, car ça me parait plus ludique. Ça me botte plus qu’un marathon. Mais plus tard, pourquoi pas. Un marathon, si on s’entraine correctement, c’est jouable, entre 3h30 et 4h. Mais moins de 3h, c’est très compliqué ! Et ça n’est pas un objectif.
Avez-vous des courses de prévues ?
Sur trail, l’année prochaine, sûrement. J’aimerais beaucoup faire la Diagonale des fous un jour. Mais pas la version de « fou » !. Je ferai plutôt la version « humaine » de 67km… Puis je pars en décembre pour découvrir la Trans Martinique (7 décembre) en tant que consultant pour Canal +. Je vais en profiter pour faire une première approche de la compétition en trail. Mais je vais faire le Marseille-Cassis ce week-end, avec Medhi Baala. C’est une course avec pas mal de dénivelé, donc j’ai un peu l’habitude.
Vous le sentez comment ?
La distance me fait un peu peur, oui. Quand je fais de longues sorties, c’est en nature et je ne cours pas en continu. Là, ça va être différent. 20 km non-stop, je n’ai pas l’habitude ! Je n’ai pas d’objectif concret. Medhi Baala m’a dit qu’il ferait entre 1h45 et 2h, donc ça ne me parait pas insurmontable. Je vais essayer de le suivre ! 10km de moyenne, ça doit être dans mes cordes.
Donc la piste, c'est fini ?
Oui, je ne vais plus du tout sur la piste. Ça ne me dirait pas d’aller faire une séance de fractionné, de 10 fois 500m par exemple… Quand on fait de la piste pendant 15 ans tous les jours, on en a marre. Je ne peux plus tourner en rond sur piste. Ça ne m’amuse plus. Maintenant, je sors 2 à 3 fois par semaine en nature... Je fais des sorties de 15-20 km en montagne, dans le Mercantour notamment, qui n’est pas loin de chez moi. C’est bien différent, et je n’ai pas besoin de plus.
Vous plaisez-vous dans votre nouvelle vie ?
Clairement, j’adore ma nouvelle vie. La compétition me manque un peu par moment, mais pas plus que ça… Je fais ce que j’aime, je vois du monde, et je suis toujours dans le sport.
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