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Présidence de l’IAAF: Bubka-Coe, c’est qui le plus fort ?

Sebastien Coe ou Sergueï Bubka, qui sera élu président de l'IAAF ?

Sebastien Coe ou Sergueï Bubka, qui sera élu président de l'IAAF ? - AFP

Le Britannique Sebastian Coe ou l’Ukrainien Sergueï Bubka ? La nuit prochaine à Pékin, le congrès de l’IAAF départagera les deux candidats à la présidence de l’instance internationale de l’athlétisme. Deux des plus grands champions de l’histoire. Avant le verdict des urnes, RMC Sport les départage… sur le plan sportif.

Le scrutin s’annonce serré. Très serré. Logique avec deux programmes similaires sur les grands points. Au terme d’une campagne où les deux candidats n’auront pas échangé de coups bas, le congrès de l’IAAF va désigner la nuit prochaine à Pékin le sixième président de l’histoire de l’instance internationale qui régit l’athlétisme. Dans un contexte rendu pesant par les révélations médiatiques autour du dopage, qui du Britannique Lord Sebastian Coe (58 ans) ou de l’Ukrainien Sergueï Bubka (51) va l’emporter ? Difficile à prédire alors que l’écart pourrait être inférieur à 10 voix sur plus de 200 votants. Une certitude : c’est l’un des plus grands noms de l’histoire de l’athlétisme qui va présider à la destinée de son sport. Mais au fait, qui des deux a laissé les plus grands souvenirs sportifs ? RMC Sport dresse le bilan comparatif.

Palmarès : avantage Bubka

Moscou 1980 et Los Angeles 1984. Sebastian Coe reste le seul athlète de l’histoire à avoir conservé son titre olympique sur 1500 mètres. A chaque fois, il a rajouté l’argent sur 800 mètres. Sur le plan olympique, le Britannique met l’Ukrainien derrière. Bubka ne peut se prévaloir que d’une médaille d’or, à Séoul en 1988, contre deux échecs cuisants à Barcelone en 1992 (11e) et à Atlanta en 1996 (blessé au tendon d’Achille, il ne tentera aucun saut lors des qualifications). Pour le reste, « le Tsar » a l’avantage. Si chacun détient un titre européen, les deux à Stuttgart en 1986 (sur le 800 m pour Coe), la différence se fait sur les titres et records mondiaux. Alors que Bubka a cumulé six couronnes planétaires, le Britannique n’en détient aucune. L’écart est encore plus grand sur le plan des records mondiaux : 35 pour l’Ukrainien (17 en extérieur, 18 en salle), 9 pour Coe (deux sur 800 m, deux sur 1000 m, 1 sur 2500 m, 3 sur le mile et 1 en relais 4x800 m).

Trace dans l’histoire : avantage Bubka

Premier athlète de l’histoire à avoir cumulé les records mondiaux du 800, du 1500 et du mile (en 1979), Sebastian Coe est une figure mythique du demi-fond. Un champion pour toujours dans les mémoires. Une trace indélébile encore renforcée par ses duels de légende avec son compatriote Steve Ovett, qui le déposséda notamment de la meilleure marque planétaire sur 1500 mètres en 1980. Si Sergueï Bubka n’aura jamais eu droit à une concurrence similaire qui l’aurait peut-être poussé encore plus loin, sa domination irréelle sur la perche mondiale pendant plus de 10 ans (premier titre mondial en 1983, dernier en 1997 ; premier record du monde en 1984, dernier en 1994) restera l’une des plus marquantes de l’histoire de l’athlétisme. Sans parler de son record (indoor et global) de 6,15 mètres qui tiendra… 21 ans avant de voir Renaud Lavillenie franchir 6,16 m l’an passé. Peu de champions ont tant personnifié leur sport. Pendant longtemps, la perche, c’était Bubka. S’il restera à jamais dans la légende, Coe ne peut pas en dire autant sur le demi-fond.

Travail dans les instances : avantage Coe

Elus parlementaires dans leurs pays, vice-présidents en titre de l’IAAF, présidents de leurs comités olympiques respectifs, Coe et Bubka ont des parcours plutôt similaires dans les instances politiques et sportives. La différence porte un nom : Londres 2012. A la tête du comité de candidature qui a battu Paris en 2005, le Britannique était ensuite président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été. Une réussite forcément attachée à son nom. Suffisant pour convaincre les électeurs du congrès de l’IAAF ? Réponse dans quelques heures.

A.H.