
Pérec : « Le marathon me fait peur ! »

Marie-José Pérec - -
Marie-José Pérec, depuis quand avez-vous débuté votre préparation ?
J’ai commencé à courir depuis le mois de mars, puis j’ai intensifié mes entraînements à partir d’août. Je sors trois à quatre fois par semaine, en faisant du long.
Y a-t-il quelqu'un qui vous donne des conseils pour votre préparation ?
Non, je me débrouille toute seule ! Je me suis concoctée mon petit plan en allant sur les sites de running. Je récupère des petites informations par-ci par-là, et je mène ma petite vie tranquille !
Les longues distances n'ont jamais été votre format favori... Aujourd'hui, prenez-vous plaisir à les courir ?
On s’y fait ! Au fur et à mesure, on rallonge les distances. Je ne dirais pas que j’éprouve un plaisir, mais j’arrive quand même à faire ce que j’avais décidé. Lorsque je termine une séance et que les choses se sont bien passées, je me dis que je suis sur la bonne voie. Il y a des semaines qui se sont moins bien passées, d’autres où je n’ai pas couru car j’avais des problèmes au genou, mal au dos ou aux chevilles… Je ne cours pas après une performance, je veux juste aller au bout du marathon.
Est-ce difficile mentalement ?
Il ne faudrait surtout pas qu’on pense que c’est facile ! Car quand on a arrêté le sport pendant presque dix ans (depuis l’arrêt de sa carrière en 2004, ndlr), c’est vraiment dur de retrouver des bonnes sensations et des automatismes.
Au-delà de l'engagement associatif, est-ce un challenge de finir ce marathon ?
Il faut savoir que ça ne me serait jamais venu à l’esprit de courir le marathon de New-York, ou n’importe quel marathon ! Je sais qu’il y a beaucoup de sportifs qui se sont engagés sur des marathons pour se dire qu’ils en ont couru un, mais depuis que j’ai arrêté ma carrière, cela ne m’a jamais intéressée ! J’avoue que ça me fait peur ! Je ne suis pas passionnée par cela. Et cela marque bien mon engagement vis-à-vis de Peace and Sport. Il fallait que je trouve quelque chose qui soit fort pour me pousser à m’engager sur ce marathon.
Vous qui êtes une véritable compétitrice, avez-vous un objectif en termes de chrono ?
Déjà, je veux le finir ! Quand je fais des sorties entre 2 heures et 2h20, je me demande comment je vais faire pour faire le marathon, car ce sera environ 2h30 ou 3 heures de plus ! C’est juste horrible. Mon ambition est uniquement d’aller au bout.
Vous n'avez jamais couru de marathons ?
Non, jamais ! Et je n’en ferai qu’un seule, ce sera à New-York !
Vous allez courir seule ou accompagnée ?
Je vais y aller seule, mais on m’a expliqué qu’il y avait des meneurs d’allure. Mais moi, je ne sais pas trop où me mettre… Je n’ai pas de temps de référence.
Stéphane Diagana, qui était spécialiste du 400 m haies, a déjà couru plusieurs marathons. Vous-a-t-il inspiré ?
Il ne faut pas me comparer à lui, car cela n’a rien avoir. Stéphane est passionné par les longues distances ! Ce n’est pas du tout pareil.
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