
Nouveau coup d’arrêt pour Tamgho

Teddy Tamgho - -
Moscou. Les Mondiaux d’athlétisme. Le titre mondial et la troisième meilleure performance mondiale de tous les temps avec un bond à 18,04m. Si tout cela apparaissait bien, déjà, dans le rétroviseur de Teddy Tamgho, l’ensemble a même un peu plus disparu des écrans radar ce mercredi. Pas parce que Teddy l’insatiable s’est déjà fixé des objectifs encore plus élevés. Mais plutôt en raison de la grave blessure enregistrée le même jour par le champion du monde du triple saut.
C’est lors d’une réception dite « cloche » dans le sable, lors d’un entraînement à l’INSEP, que le tibia gauche du Français a cédé. Verdict : fracture et direction l’hôpital la Pitié-Salpêtrière pour Tamgho, qui joue décidément de malchance ces derniers mois. Car si le titre acquis en Russie a consacré l’abnégation du bonhomme, il n’occulte pas la longue absence des sautoirs de l’athlète de 24 ans. L’intéressé avait passé près de 20 mois sur le flanc. La faute à une blessure grave en juillet 2011, déjà, qui avait nécessité deux opérations à la cheville droite et lui avait coûté les Mondiaux de Daegu puis les Jeux Olympiques de Londres. C’est seulement la barre placée dans son tibia lors d’une blessure précédente qui lui évite, aujourd’hui, de ne pas avoir le péroné touché. Et donc de connaitre une indisponibilité plus longue.
« Je reviendrai, soyez-en sûrs »
Pour autant, pas de sinistrose pour le Montreuillois. Lui qui voit sa préparation pour les championnats du monde en salle de Sopot, en Pologne (7-9 mars), fortement contrarié, conserve le moral. Et le sourire. « Teddy… toujours le même, a confié le DTN Ghani Yalouz. Pour lui, rien n’est grave. Il bouge les orteils. C’est quelqu’un qui a le moral, qui est toujours positif. Il me dit : "Pense plutôt à toute l’équipe de France. L’équipe de France, ce n’est pas que Teddy Tamgho. Je serai là en 2016. C’est le plus important pour moi maintenant." On ne va pas crier avant d’avoir mal. L’opération, d’après ce qu’il m’a dit, c’est ce soir (mercredi). Demain est un autre jour et c’est un autre défi qui s’avance devant lui. Il nous a déjà démontré qu’après deux ans de blessure, il pouvait revenir et être champion du monde. Je ne doute pas une seule seconde de son courage et de sa volonté de vouloir toujours se surpasser. Maintenant, c’est au chirurgien de faire son travail au mieux. »
Avant d’établir une nouvelle liste de priorités ? Comme les JO de Rio en 2016 ? « Evidemment, l’objectif, c’est les JO, poursuit Yalouz. Mais l’objectif, c’est aussi qu’il se soigne et qu’il revienne bien. » Tamgho, lui, n’en doute pas une seconde. « Je suis déjà tombé et je suis revenu, je reviendrai, soyez-en sûrs » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
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