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Mondiaux d’athlé : Diniz savoure son or mondial (et explique son passage aux toilettes)

Yohann Diniz

Yohann Diniz - AFP

Après trois titres européens, Yohann Diniz a décroché un or mondial ce dimanche aux Mondiaux de Londres au terme d’un 50km marche parfaitement maîtrisé. Le marcheur français a confié son bonheur au terme de sa superbe course.

Un départ canon, un petit passage aux toilettes et à nouveau une accélération. Yohann Diniz a connu un début de course animé aux Mondiaux de Londres sur le 50km marche. Puis, il s’est détaché. Définitivement. Parti sur un rythme élevé, le Champenois a remporté l’or en s’approchant du record du monde qui lui appartient (3h32’33). Ivre de bonheur, Yohann Diniz a réagi au micro de RMC Sport après cette médaille d’or: "Je l’ai (ce titre mondial) ! J’ai du mal à m’en rendre compte."

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"Je m’amusais avec mes adversaires"

Le Rémois a également expliqué pourquoi il était parti si fort dès les premiers kilomètres. "Il a fallu faire preuve de concentration car en fait lorsque je suis parti au 4e km, je me suis dit: "c’est pas possible, ça y'est, je pars encore." Mais en regardant la physionomie de la course, on n’avançait pas. Et puis, j’ai voulu prendre de l’avance au début pour m’arrêter aux toilettes pour faire ça bien pour un coup. Après, je suis tout de suite revenu sur le groupe de tête et j’ai vu que ça se regardait. J’ai pris mon rythme et après je me suis dit: "Yohann, encore une fois, ça va être long.""

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Long mais maîtrisé. Grâce à des rythmes travaillés à l’entraînement. "Bien sûr, il y a eu une petite phase de doute vers le 20e kilomètre, en se disant qu’il y avait 30 km à tenir. Mais je voyais que ça allait bien. Je m’amusais avec mes adversaires. A l’entraînement, on travaille sur des variations de rythme. Je voyais que je prenais de l’avance. Je me suis axé sur ma technique. Le record du monde, je pense que je l’avais dans les jambes. Mais ce n’était pas le but aujourd’hui. Franchement, je ne regardais pas le chrono, j’étais seulement sur la technique. Il y a des jours comme ça où l'on a un sentiment de plénitude. Diniz, il n’est jamais aussi fort que lorsqu’il a un couteau sous la gorge (lui qui n’a eu que trois mois pour se préparer)." Ses plus proches concurrents relégués à plus de huit minutes ne diront pas le contraire.

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MI avec Nicolas Jamain à Londres