
Mekhissi-Benabbad : « Tahri est jaloux »

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Sur les rumeurs de dopage : « On a inventé des histoires quand j’ai fait le podium. Pourquoi n’a-t-on rien dit avant ? Quand on regarde tous les athlètes de mon âge, tout le monde a progressé à cet âge là. Je me suis entrainé plus dur, j’ai fait de la musculation, j’ai travaillé mes points faibles, je suis allé en altitude alors que je n’y allais jamais avant. Je sais pourquoi je vais à l’entraînement, c’est pour réussir, ce n’est pas pour me qualifier à Pékin mais pour aller jusqu’au bout. Tous les sacrifices que j’ai faits, on me les a sali. »
Sur ses contacts avec l’entraineur controversé Hassan El-Idrissi : « El Idrissi, je ne connais rien sur lui. On me l’a associé parce que je suis copain avec Mounir Mimouni, et il était avec lui parce que c’était son entraineur. Aux Mondiaux d’Osaka (août 2007), il n’était pas qu’avec moi, il était avec l’équipe de France, il n’y avait pas que moi qui était avec lui à table, il y avait le DTN, les entraineurs nationaux, tout le monde parlait avec lui. On me reproche d’être courtois. Maintenant quand je vais dans une compétition, il faut que je ne parle à personne ? »
Sur l’INSEP : « Mon entraineur à l’INSEP (ndlr : Bruno Gager) me disait ‘Je t’entraîne pour 2012’, mais moi je lui disais ‘C’est pas en 2012, c’est en 2008 que je veux faire des médailles.’ On n’avait pas la même mentalité. Imaginez que je me blesse en 2012, après c’est 2016. Je ne regrette pas d’être parti, de toute façon ce n’était qu’un passage d’un an. Ils font trop de bla bla, trop de chi chi, là-bas. Ils font trop de techniques de courses. Ils transforment les demi-fondeurs en sprinteurs. Après l’INSEP, j’ai retrouvé mon entraineur, et je me suis senti beaucoup mieux. »
Sur Bob Tahri : « On ne se parle pas. Quand j’étais petit, quand je le voyais à la télé, je me disais que c’était quelqu’un de bien. Mais quand j’ai vu comment était le personnage, je me suis dit ‘Punaise, ce n’est pas comme à la télé.’ Avant, on s’entendait bien, il me donnait des conseils à l’entraînement. Mais maintenant, je n’espère plus rien de lui. C’est la rivalité, je suis passé devant lui cette année. Ça faisait dix ans qu’il était n°1, ça lui fait bizarre d’être derrière. Il y a peut-être de la jalousie. Je n’ai rien à dire d’autre sur lui, chacun trace son chemin. »
Sur la saison 2009 : « Là je pense à prendre mes vacances, mais l’année prochaine je serais attendu au tournant aux championnats du monde. Si je vais à Berlin, ce sera pour rééditer une performance. L’or dépend de la forme, de la course, du jour J, mais au moins assurer le podium. C’est dans onze mois, d’ici là je pense faire de la salle et préparer les championnats d’Europe. Et peut-être rajouter un cross ou deux. Mais ça, ce ne sera que de ‘petits’ objectifs. Dans ma préparation, ce qui va changer c’est de partir en stage l’hiver, ce que je ne faisais pas avant. Et si, on peut avoir 1 ou 2 athlètes en plus dans le groupe, pour avoir de la concurrence, ce serait bien. »