
Mayer : "On a énormément bossé"

- - AFP
Kevin Mayer, vous êtes revenu de Guadeloupe mercredi, après un stage de deux semaines. Est-ce vrai que tout ne s’est pas passé comme prévu ?
Ils ont refait la muscu mais pas le stade de l’athlétisme, donc c’est vrai qu’il était un peu à l’abandon. Mais on s’est rendu compte après qu’il y avait un autre stade à deux minutes, donc ça s’est très bien passé. Quand on organise un stage à l’autre bout du monde, c’est un peu difficile. On n’avait pas trop d’infos. On a eu un peu peur le premier jour. Mais personne n’a râlé, on a improvisé et le stage s’est très bien passé, dans une bonne ambiance.
Comment se sont déroulées vos journées là-bas ?
On a énormément bossé. Je n’ai plus de douleurs par rapport à ma blessure d’avant Pékin (touché à un ischio, il avait dû renoncer aux Mondiaux, ndlr). Chaque journée, on faisait entre deux et quatre épreuves par jour, plus une musculation parfois. Au niveau de la quantité d’entrainement, ça a été un très bon stage. Je pense maintenant m’entraîner un peu moins lourd et commencer à travailler sur du un peu plus technique et qualitatif pour arriver au début de la saison hivernale bien en forme.
Vous avez fait le point avec votre préparateur physique à Lyon...
On fait avant tout la pesée pour voir si j’ai pris du poids. On regarde la prise de masse grasse, pour voir si j’ai pris ou perdu du muscle, pris ou non de la masse grasse. Là, on s’est rendu compte que je n’avais pas bougé niveau masse grasse, mais qu’avec l’entraînement que j’ai eu, je n’avais pas assez mangé et que j’avais perdu un peu de muscle. C’est pour voir l’état physique en profondeur.
Vous réajustez donc votre programme ensuite ?
Oui. De toute façon, la musculation, ce n’est pas seulement pour prendre du muscle, c’est surtout pour équilibrer le corps, pour qu’il soit performant. Et surtout pas blessé.
Quel sera donc votre programme plus « qualitatif » ?
Concrètement, les séances vont durer moins longtemps mais je vais commencer à me rapprocher des starting blocks pour aller puiser dans les ressources, faire de la fibre rapide. Bref, me mettre en conditions de compétition en travaillant des choses explosives.
Comment allez-vous gérer les fêtes ?
Je vais en profiter pour aller passer le Nouvel An à New York. Et ce sera l’occasion de faire une petite pause sans penser à l’athlétisme pendant quatre jours. Il faut faire attention à son hygiène de vie sans se renfermer dans son sport. Sinon, l’esprit ne va plus et le corps ne suit plus.