Marathon de New York : Les frenchies à l’honneur

Dans une ambiance festive, le prestigieux marathon de New York s’est déroulé dimanche. Parmi les milliers de coureurs engagés, quatre Français de renom (Pérec, Tahri, Daunay, Diagana) qui ont, pour la plu part d’entre eux, connu la réussite.

La joie, l’enthousiasme de chacun sont venus rappeler ce qu’a toujours été le marathon de New York : une immense fête et ferveur populaire. Six mois après la tragédie de Boston et un an après l’annulation de l’édition précédente à cause de l’ouragan Sandy, le plus grand marathon du monde a tenu toutes ses promesses dimanche. Un cortège d’orchestres et de musiciens a égayé cette journée plus ou moins ensoleillée, où souffrance et jubilation ont parfaitement cohabité. Dans cette cohorte de 50 740 coureurs au départ, un doux parfum français s’est glissé tout au long de la course puisque les 3300 engagés tricolores formaient le plus imposant contingent étranger. Revue d’effectif des performances françaises avec les quatre plus connus d’entre eux : Marie-José Pérec, Bob Tahri, Christelle Daunay et Stéphane Diagana. 

Pérec au bout de l'effort

« La Divine » n’a pas connu la même réussite que par le passé sur tartan, mais l’essentiel se trouvait ailleurs pour Marie-José Pérec. Engagée dans la course au profit de l’association Peace and Sport, une œuvre caritative pour lever des fonds en faveur d’Haïti, la triple championne olympique a mis 4h 51’52 pour venir à bout de son premier marathon. Même pas une once de déception, elle qui visait autour de 4h50 mais se savait inexpérimentée dans la discipline. « Il fallait que je trouve quelque chose qui soit fort pour me pousser à m’engager sur ce marathon », rappelait quelques semaines avant de s’élancer l’athlète française de 45 ans. Pour le premier « Everest » sur route de sa vie, Pérec est donc allée au bout de l’effort. Avec toujours ce large sourire jusqu’à la ligne d’arrivée, cette image prégnante qu’elle a toujours laissée avant de prendre sa retraite en 2004.

Tahri : une première bourrée d'espoirs

Il va falloir dorénavant le prendre au pied de la lettre. Très discret avant le marathon, Bob Tahri ne s’était guère épanché. Mais les ambitions étaient tout de même affichées. Le vice-champion d’Europe 2010 du 3000 m steeple n’entendait pas faire de la figuration et son temps réalisé en est la preuve probante, même si le fameux « mur » des 30 bornes est venu le rappeler à l’ordre, lui qui suivait alors de près le peloton de tête. Le Français a bouclé la course en 2h18’16’’, terminant ainsi à la 15e place à environ dix minutes de Mutai, le vainqueur kenyan. Une première de marque pour une première globalement réussie.

« Je suis déçu et frustré car j'étais vraiment dans un bon jour et je respectais scrupuleusement les consignes de mon coach. Mais aux 26 kilomètres, j'ai été victime de crampes au mollet et aux ischios. A partir du 33e kilomètre, les crampes étaient de plus en plus fréquentes et je ne pouvais plus courir "normalement" donc j'ai fini comme j'ai pu. Cela me servira pour la suite, car il y aura une suite, c'est certain », a-t-il confié sur les réseaux sociaux.

Inoxydable Daunay

A croire que ses jambes sont éternelles. Epargnées par le temps et ses vicissitudes. Malgré ses 38 ans, Christelle Daunay a été l’auteure d’une prestation ébouriffante. Après deux ans d’absence sur 42,195 km, la recordwoman de France du marathon a terminé à 27 secondes du podium, dans un chrono de 2h28’14’’. Passée tout près de la troisième place comme en 2009, Daunay s’est dit quand même ravie d’un tel retour. « Dans ce contexte relevé, j’ai pris plaisir à retrouver la ligne bleue du marathon de New York », a-t-elle déclaré enthousiaste sur son compte Facebook.

Déception pour Diagana

En revanche, c’est presque dans l’indifférence générale que Stéphane Diagana a réalisé un temps en deçà de ses attentes, mais plus que correct. L’ancien spécialiste du 400 mètres haies a fini en 3h02’39 (les connaisseurs apprécieront), alors qu’il escomptait un chrono en dessous des trois heures. En novembre 2005 à New York, il avait franchi la ligne d'arrivée après 3h07'40 d'efforts, puis en 3h02'06 l’année suivante. Pas dépité pour autant, Diagana devrait s’élancer de nouveau lors de la prochaine édition. Pour montrer qu’il a encore de beaux restes, d’autant qu’il a la barrière des 3 heures dans les jambes, lui qui a pour record personnel sur la distance un chrono canon de 2h55’27. Lire aussi: 
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Romain Duchâteau