
Lemaitre : la révolution en douceur

Christophe Lemaitre - -
Même s’il se montre toujours positif sous le feu des médias, Christophe Lemaitre a très mal vécu ses échecs à Londres. Une sixième place peu en adéquation avec le podium espéré sur le 200m, une médaille en chocolat au relais 4x100m… Deux déceptions qui ont nécessité une remise en question, d’autant que le Savoyard traine l’image d’un athlète un peu léger sur la discipline. « Il ne sait pas se faire mal, racontait son entraîneur Pierre Carraz après les JO. Les étirements ne sont pas trop sont truc. Pour la récupération, même chose. Il avait deux séances de kiné, mais pour ce qui est de la thalasso à sa disposition, il n'y a jamais mis les pieds. Il y a également le problème de la nourriture. » Une liste de détails qui mis, bout à bout, constituent l’anti-potion magique de la performance.
Lemaitre : « Je mène ma vie comme je veux »
Christophe Lemaitre a ainsi admis la nécessité d’une réelle discussion avec Pierre Carraz : « On a fait le point, il pense comme moi que Londres était une exception, confie le sprinteur. Je pense que dans les semaines avenir, quand je reprendrai vraiment l’entrainement, on va discuter sur ce qu’il faut changer et garder. Maintenant que j’ai du temps libre, je vais peut-être en profiter pour m’entrainer plus, faire des entrainements deux fois par jour - ce que je ne faisais pas habituellement - et faire des stages intensifs. »
De bonnes résolutions avant la nouvelle année, nécessaires si le natif d’Annecy veut postuler à des podiums à l’avenir. Reste un sujet sensible sur lequel il n’entend pour l’instant pas transiger : la nourriture. La diététique n’est pas le fort de Christophe Lemaitre, qui rejette tout particulièrement les légumes au profit de denrées beaucoup moins saines. Et là-dessus, pas de compromis : « C’est sûr que ça joue un rôle, mais moi je mène ma vie comme je veux et pour l’instant, ça ne m’a pas empêché de courir vite donc je continuerai comme ça. » Le changement, oui, la révolution, pas encore…