Lavillenie met le feu à Rouen

Renaud Lavillenie a créé l’évènement ce samedi soir à Rouen. Avec une barre à 6,04m franchie dès son premier essai lors du Perche Elite Tour, le Français a effacé le record de France. Le record de Serguei Bubka lui a encore résisté.

Une grande et belle surprise pour un 25 janvier. En lice à Rouen, dans le cadre du Perche Elite Tour, Renaud Lavillenie a frappé un grand coup : 6,04m à son premier essai, record de France en salle battu. Jamais le Français n’avait franchi une telle barre, même en plein air (6,02m). « C’est l’accomplissement de tout le travail de cet hiver, a expliqué son entraineur Philippe d’Encausse à l’issue du concours, sur France 3 Haute-Normandie. Il y avait des indicateurs qui permettaient de dire qu’il était vraiment en forme. » Le champion du monde français du triple saut Teddy Tamgho n’a d’ailleurs pas manqué de saluer la performance de son coéquipier en équipe de France : « 6m04 bien joué, écrit-il sur Twitter. S’arrêter là serait une erreur quand on connaît ton potentiel! Keep going!!! »

@airlavillenie 6m04 bien joué. S arrêter la serait une erreur quand on connaît ton potentiel! Keep going!!!
— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho) 25 Janvier 2014

La Kindarena était presque pleine ce samedi soir lorsque Renaud Lavillenie a effacé son précédent record de France en salle de 6,03m, qui datait du 5 mars 2011 à Bercy, lors des Championnats d’Europe indoor. « La salle se prête vraiment à ce type d’évènement, confie le champion olympique. On a besoin de se sentir poussé par le public. La salle était presque pleine. » Et n’a pas boudé son plaisir en voyant l’athlète de 26 ans franchir sans problème les 6,04m. Lorsque le perchiste réclame une barre à 6,16m, nombreux sont donc les spectateurs à vouloir saisir l’instant sur leurs téléphones portables…

« Le record de Bubka est un objectif qu'on ne cache pas »

Mais le record du monde de Serguei Bubka (6,15m en 1993), ce ne sera pas pour cette fois. Renaud Lavillenie a échoué à ses trois essais à 6m16. « Il y a de belles tentatives, insiste son coach. C’est encourageant. C’est un objectif qu’on ne cache pas. On travaille tous les jours pour essayer de s’en approcher voire pourquoi pas le battre. J’y crois parce que c’est un gars qui a un vrai talent et un bosseur hors norme. Je ne vois pas pourquoi il n’y arriverait pas un jour. » « Un record fin janvier, je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai hâte de concrétiser tout ça » ajoute Renaud Lavillenie avant de monter sur le podium. Et pourquoi pas dans un mois et demi, lors des championnats du monde en salle en Pologne (du 7 au 9 mars).

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A.B.