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Lavillenie : « Je n’ai pas pris de retard »

Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie - -

De retour à l’entraînement après une fracture de la main gauche qui l’a empêché de s’entraîner durant près de deux mois, le champion d’Europe 2010 aborde avec appétit cette nouvelle saison. Avec en point de mire, ses premiers Jeux Olympiques, à Londres.

Renaud, comment allez-vous après ces sept semaines d’interruption ?

Après sept semaines sans perche, tout va bien. Le plaisir a été de pouvoir ressauter au même niveau qu’avant mon interruption. Cela fait un bien fou et me permet de me projeter normalement sur la saison à venir.

N’avez-vous pas accumulé trop de retard dans votre préparation ?

J’ai pu continuer à me préparer physiquement, donc ça n’a pas induit de retard particulier. Et quand je vois ce que je suis capable de faire avec la perche, je me dis que je n’ai pas pris de retard significatif. Après, on verra réellement lors de la première compétition où j’en suis et ce que je suis capable de faire. Mais a priori, c’est en bonne voie.

Pourquoi avez-vous choisi de participer à la saison en salle ?

Parce que c’est avant tout ce qui me fait marcher. Je ne suis pas un athlète qui est là pour m’entraîner mais je suis là pour sauter en compétition car c’est ce que j’aime. Les Championnats du monde cet hiver (à Istanbul, du 9 au 11 mars) me permettent de faire une compétition test avant les Jeux. A la perche, on a la chance d’avoir les mêmes concurrents et les mêmes conditions, que cela soit en Championnat du monde en salle ou aux JO. C’est toujours des médailles à aller chercher. Si on peut ne pas les laisser aux adversaires, c’est toujours ça de pris.

Vous allez disputer les Championnats de France chez vous, à Clermont-Ferrand, les 25 et 26 février. Comment appréhendez-vous cet évènement ?

Depuis quelque temps, je m’y sens vraiment chez moi. Je pense que si on fait un petit tour dans la rue, Renaud Lavillenie est clermontois. Je m’affirme en tant que clermontois car c’est là que je m’épanouis à 100%. Je vais avoir les couleurs de mon club à Clermont, donc je vais en profiter. C’est quelque chose que je savoure et qui est important pour moi.

Un record de France à cette occasion est-il réalisable ?

Je ne sais pas. J’attends de voir les premières compétitions. L’objectif sera de remporter le titre. Après, s’il y a un record à aller chercher, pourquoi pas. 

Ressentez-vous une excitation particulière à l’approche des Jeux Olympiques de Londres ?

Tout le monde, sans exception, me parle des Jeux Olympiques. Je dédramatise un peu tout ça car avant il y pas mal de choses à faire. Cela va être mes premiers Jeux, j’ai hâte de les vivre mais je me dis que j’ai encore le temps d’y arriver. Je pense qu’une fois arrivé là-bas, cela ne va pas être triste au niveau de la pression. Mais cela devrait être très intéressant.

A quoi ressemblerait votre année 2012 idéale ?

L’année idéale serait d’être champion de France à Clermont, champion du monde à Istanbul, regagner les « France » cet été et devenir champion d’Europe et olympique. Ce serait la saison idéale, mais de là à ce qu’elle se produise, je ne sais pas encore. Mais je ferai tout pour aller chercher tout ça. Malheureusement, je ne suis pas tout seul et cela va être des combats à chaque compétition.

Propos recueillis par Nicolas Jamain