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Ladji Doucouré: ''Si la Fédé a besoin de moi...''

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C’est désormais en retraité de l’athlétisme et du sport français que Ladji Doucouré s’est exprimé ce dimanche dans Total Sports sur RMC, à l’issue des championnats de France en salle. Le hurdleur, champion du monde du 110 m haies à Helsinki en 2005, a déjà basculé sur l’après et sa volonté de transmettre sa passion.

Son meilleur souvenir de sa dernière aux France

« Je m’étais dit : « pleure pas. C’est bon tu l’annonces. Ce n’est pas comme si du jour au lendemain tu passais de l’autre côté ». Après, les larmes sont venues parce que les gens étaient émus. J’ai vu que les gens étaient heureux de me voir. Ce sera mon plus gros souvenir, celui de voir que les gens étaient contents d’avoir partagé ce moment avec moi. Cela fait 20 ans que je ne fais que ça. Les gens sont restés sensibles à ce voyage-là. C’est valorisant. »

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L’après ? Bien transmettre ce qu'on lui a donné

« J’ai décidé dès septembre 2015 de rejoindre les bancs de l’école et terminer ma scolarité au niveau de l’entraînement. Je passe un DES à l’INSEP pour être légitime comme nouvel entraîneur. Je suis assistant et stagiaire de Renaud (Longuèvre, ndlr) en ce moment. Pour moi, il est important d’apprendre à transmettre. Ce n’est pas parce qu’on a fait une belle carrière que derrière on est un bon entraîneur. Après si la Fédé a besoin de moi et si des athlètes ont besoin de moi…Le président Giraud (André Giraud, ndlr) ? Depuis qu’il a été élu, j’ai eu la chance de discuter avec lui au meeting Areva. Je l’ai encore croisé aujourd’hui. Je suis prêt à aider si on a besoin de moi. Si on n’a pas besoin de moi, je continuerai à faire ce que j’ai à faire.

L’apport des anciens

« Stéphane Caristan, lui aussi passé par les bancs de l’école, m’a dit que j’avais fait le bon choix. Il faut aussi s’instruire des anciens pour pouvoir aller vers l’avant. Si eux n’avaient pas fait leurs résultats et je ne parle pas seulement d’athlétisme, le sport en général n’avancerait pas. Même si je n’aime pas ce mot-là, je suis retraité aujourd’hui. Si je veux accompagner mon sport et bien le transmettre, il faut que j’y arrive grâce à mon expérience et à ce que je vais apprendre. On fera des nouveaux champions. J’espère qu’en 2024, on aura plein de médailles. A Paris, Inchallah !

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L’événement le plus marquant dans sa carrière

« On parle beaucoup du 4x100 m et du 110 m haies en 2005 (aux Mondiaux d’Helsinki, ndlr). Cela reste mes deux plus gros titres. Pour moi, le plus gros souvenir, c’est tout ce qui a construit ses titres-là, ce sont les JO en 2004, à Athènes. C’est le fait de sortir de cette compétition déçu, avec les collègues du volley et du handball, qui étaient eux aussi déçus. Je suis passé à côté, comme beaucoup. Cette envie de continuer à représenter mon pays et de faire partie de cette armée du sport français, elle s’est construite lors de cette compétition-là. C’est aussi là que j’ai été connu du grand public. Même si c’était douloureux, c’était un bon souvenir. J’ai pu découvrir plein d’autres sportifs. J’ai pu voir que dans ma déception, je n’étais pas le seul et que d’autres avaient réussi à rebondir. Quand je regarde en arrière, je me dis « c’est pas mal quand même ce voyage mais si j’ai pu faire tout ça, c’est qu’à un moment, ça a vrillé dans ma tête, comme les handballeurs en 2004. »