
La diagonale des (grands) fous

La Diagonale des fous 2012 - -
Au moins, les 2200 participants sont prévenus. En acceptant de prendre le départ de la 21e édition de la Diagonale des Fous (du 17 au 20 octobre), tous ont signé pour en ch… Car par-delà les montagnes et autres paysages aussi sublimes que surréalistes, traversées du nord au sud, les participants vont devoir repousser leur limite jusqu’à l’extrême. Car 164 km ne s’avalent pas sans sueur, ni sans souffrance. D’autant que les « raideurs » devront également engloutir 9900 m de dénivelé et 8 pics différents, dont la moitié d’entre eux culminent à plus de 2 000m. Bref, la Diagonale des fous n’a pas usurpé sa réputation de raid le plus difficile au monde.
Et qui dit difficile, implique forcément du danger. Car le parcours déjà très pentu est parfois boueux, est jonché de ravines, pièges en tous genres et autres petits chemins créés par l’écoulement de l’eau. Mais il en faut bien plus pour effrayer l’Espagnol Kilian Jornet, double vainqueur de l’épreuve (2011 et 2013). Et une fois encore, la star du trail fait figure de grandissime favori, lui qui vient d’ailleurs de remporter la Coupe du monde de Skyrunning.
5000 engagés au départ
Derrière Jornet, plusieurs pointures seront présentes, à l’image d’Oscar Perez, victorieux du Tor des Géants en 2012, ou encore le Français Antoine Guillon, dauphin de Jornet en terres réunionnaises l’an passé. Chez les femmes, la Française Emilie Lecomte, qui a remporté la Diagonale en 2009 et 2012, fait figure de favorite. Elle sera en concurrence directe avec Emelie Forsberg, la compagne et partenaire d’entraînement de Jornet, qui tentera de lui voler la vedette sur ce parcours dantesque.
En tout cas, les 5000 engagés, qu’ils soient stars de la discipline ou parfaits anonymes, bénéficieront d’un soutien sans faille de la part de la population locale. Chaque année, le Grand Raid provoque en effet un engouement général. Car au-delà de l’aspect économique indéniable que représente cette course, c’est bien l’aspect traditionnel qui prévaut chez les locaux. Car les chemins parcourus par les coureurs sont identiques à ceux qu’empruntaient quotidiennement les générations passées, pour se rendre d’un point à un autre de l’île. Une tradition qui n’a pas pris une ride.
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