RMC Sport

La course à pied a-t-elle des vertus médicales ?

-

- - -

Courir est-il vraiment bon pour la santé ? Stéphane Diagana, notre consultant RMC Running, profite de la 5e édition de la semaine « Sentez-vous sport » pour faire le point sur les vertus médicales de la course à pied et les écueils à éviter.

Des vertus multiples

« Les plus, on les connaît très bien sur le plan cardiovasculaire, la lutte contre l’hypertension, le maintien de la densité osseuse puisque l’os, notamment sur les membres inférieurs, s’entretient si on le sollicite et qu’on met sous pression ces membres. Et la course à pied, avec ses impacts, participe au maintien de la densité osseuse, donc pour le vieillissement c’est bien. »

Pas plus d’arthrose

« Ce qu’on reproche à la course à pied, ce sont les problèmes de genoux et de dos en général. Des études ont été faites, dont l’une à Stanford. Ils ont suivi des personnes avec un âge moyen de 58 ans, au milieu des années 1980, au moment du boom du running, pendant 17 ans. Ils ont regardé l’évolution de l’arthrose du genou par rapport à un groupe contrôle de la même taille et il n’y aucune différence significative 17 ans après. La corrélation la plus forte était sur l’indice de masse corporelle, le surpoids éventuel. »

S’étirer pour prévenir les problèmes de dos

« Le deuxième reproche qu’on fait, c’est au niveau du dos, des disques vertébraux. Et là non plus il n’y a rien de concluant. La seule précaution à prendre si on veut éviter les problèmes de dos en courant, c’est vraiment l’étirement sur les ischio-jambiers car ça évite un positionnement des jambes favorable à l’apparition d’une hernie discale. Donc plus on court et plus il faut s’étirer les ischios. L’haltérophilie et le football posent plus de problèmes que la course à pied au niveau du dos. Ces études ont été faites sur des gens qui n’avaient pas de problèmes déclarés. Si on a un problème de dos déclaré qui est apparu à cause de la course à pied, car ça peut arriver malgré tout, il faut bien sûr traiter les choses différemment. »

Stéphane Diagana