
Kipketer retrouve la lumière pour la bonne cause

Wilson Kipketer - -
Il est de ceux dont l’empreinte reste indélébile. Qu’importent les années qui passent à toute vitesse et les nouvelles générations qui établissent de nouveaux records. Wilson Kipketer n’a pas volé son statut d’icône de l’athlétisme. En quinze ans de carrière, le coureur danois a régné en maitre sur le 800 m, empilant notamment les titres mondiaux (3) comme des perles. Mais au-delà de l’aspect purement sportif, Kipketer, c’était aussi un large sourire. Un sourire que les plus férus de course ont été ravis de retrouver ce dimanche lors du marathon Nice-Cannes. Celui-ci faisait en effet partie des 12 500 participants à se lancer dans le prestigieux parcours longeant la grande bleue.
Toutefois, à l’inverse de ses années glorieuses sur les pistes, le natif de Kapchemoyiwo n’a pas excellé. Une course quelconque, sans éclat. Il a terminé le marathon à la 500e place en 3h15’08’’, à plus d’une heure du vainqueur éthiopien Abdisa Sori. Sauf que le chrono n’a guère d’importance. L’enjeu résidait ailleurs. A l’instar de Marie-José Pérec au marathon de New York, Kipketer s’est engagé en faveur de Peace and Sport. Une œuvre caritative dont le credo « Construire la paix durable par le sport, ensemble » a immédiatement parlé à l’ancienne gloire des pistes.
Courir pour les autres
Cet engagement au côté de l’organisation, l’ancien champion d’Europe (2002) et vice-champion olympique (2000) l’a fait naturellement. Comme une évidence. « J’ai toujours été convaincu que l’idée de construire la paix par le sport est quelque chose qui peut apporter du changement dans le monde. Grâce au sport, on peut réunir des gens, qu’ils viennent de différents pays, qu’ils soient de différentes religions, de divers bords politiques. Que l’on soit blanc, noir ou jaune, peu importe. C’est le sport qui l’emporte ».
Un discours qui fleurerait bon la bonne conscience si l’on ne s’attardait pas sur son parcours. Né au Kenya, il s’est forgé un destin en parcourant une myriade de kilomètres. Notamment en terre scandinave, au Danemark, son pays d’adoption avec lequel il a inscrit son nom dans les annales de l’athlétisme. Kipketer met donc désormais sa popularité au service des autres. Depuis sa retraite en 2005, il s’est ainsi fortement mobilisé avec Peace and Sport pour soutenir l’opération « Solidarité par le Sport pour Haïti » et a récolté plus de 80 kilos de matériel (chaussures, vêtements techniques…) en faveur de la jeunesse haïtienne. Toujours avec ce sourire communicatif. Comme au bon vieux temps.
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