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Galfione : « Dès qu’il faut durer, je suis à l’agonie »

Jean Galfione

Jean Galfione - -

Champion olympique de saut à la perche à Atlanta (1996), Jean Galfione, figurait parmi les 23 865 coureurs des 20km de Paris. Un format qu’il n’apprécie pas particulièrement, mais qui ne l’a pas empêché de se faire mal pour une bonne cause.

Jean, comment vous sentez-vous au lendemain des 20 km de Paris ?

Je suis un peu raide, mais bon… Mon corps encaisse plutôt bien, car j’ai l’habitude de l’entrainement. Mais je sens que j’ai des courbatures quand même.

Vous étiez-vous préparé physiquement ?

Non, j’ai joué au football ! Mais dans tous les cas, les courses de longue distance sont très dures pour moi. Je suis chargé de fibres rapides, à l’instar des sprinteurs. Je suis très explosif et dès qu’il faut durer longtemps, je suis à l’agonie ! Ce n’est pas un problème cardiaque, mais physique. Je ne suis pas fait pour les courses de longue distance.

Alors pourquoi alors avez-vous couru cette épreuve ?

Ce n’est pas du tout mon effort, j’ai horreur de ça. Mais je suis prêt à mouiller le maillot quand c’est pour une bonne cause. Je courrais pour l’association « Comme une image », qui met en œuvre l’opération « 1000 km pour Haïti ». Un projet permettant à des jeunes de se mobiliser et de s’unir pour créer une entraide pour Haïti. Je donne un coup de main, à travers mon association « Athlètes du monde », à ces jeunes qui se bougent et qui ne restent pas à s’attrister sur leur sort.

Aviez-vous déjà couru sur une telle distance ?

J’ai fait les 20 km il y a deux ans, pour cette même association. J’ai également fait deux 10 km.

Votre objectif était-il de terminer en moins de 2h, vous qui avez justement bouclé ces 20km en 1h58'4 ?

Non, au départ je voulais courir avec un groupe d’amis, qui font environ 5’30 au km, ce qui était raisonnable. Mais je n’ai pas pu suivre après, j’ai dû ralentir le rythme !

Quelle a été votre première impression en franchissant la ligne d'arrivée ?

J’avais mal aux jambes ! C’était vraiment dur. Je me suis dit : « C’est nul ! Je n’aime pas ce sport ! ». Mais c’est parce que j’avais besoin de râler… Après j’étais très fier car j’ai tenu le drapeau de l’association pendant toute la course. Et ça, j’en suis tellement fier.

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Propos recueillis par Guillaume Depasse