
En avance sur Bolt à 21 ans, Lyles espère qu’il aura "toujours l’avantage sur lui"
Les records du monde, les titres mondiaux et olympiques en pagaille, ce n’est pas encore pour tout de suite. Mais au jeu de l’image arrêtée, Noah Lyles n’a pas à rougir de la comparaison avec un certain Usain Bolt. A vingt et un ans, l’une des nouvelle sensations du sprint US va plus vite que "La Foudre" au même âge: 19’’65 contre 19’’75 sur 200 mètres, leur spécialité de jeunesse commune, et 9’’88 contre 10’’03 sur la ligne droite. De quoi imaginer le garçon doubler un jour les marques planétaires du footballeur en herbe? On n’en est pas encore là. Mais l’intéressé, troisième meilleur performeur mondial de l’année sur 100 mètres et premier sur 200, ne refuse pas le challenge. Bien au contraire.
"Je ne vais pas mentir, c’était mon objectif de le battre au même âge, a expliqué l’Américain ce jeudi dans Meeting Privé, l’émission spéciale athlétisme de RMC Sport dont il était l’invité exceptionnel. Et quand je serai au même âge que lui, j’espère que j’aurai toujours l’avantage. Je sais que c’est très difficile, il lui a fallu du temps pour y arriver, mais une fois qu’il a été lancé… En tout cas, ça donne pas mal de confiance et de volonté pour continuer à courir vite et à en apprendre le plus possible sur ma discipline. Je sais que certains pourraient se contenter de ça mais ce n’est pas quelque chose que je veux entendre. Je veux continuer de m’améliorer pendant longtemps, jusqu’à la fin de ma carrière."
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Le discours ambitieux, très couleur US, est déjà rôdé. Y a plus qu’à, comme on dit. Même si le mont Usain reste le plus difficile à gravir de la planète sprint. Son avantage? La belle densité des jeunes pousses prometteuses pourrait l’aider à franchir de nouvelles frontières. "Dans l’ère Bolt, il y avait seulement sa domination, rappelle Lyles. C’était génial mais en même temps les gens sont fatigués de ça, ils veulent voir des courses, des challengers, qui sera le prochain patron. Avec les autres Américains, on est très proches l’un de l’autre et on se pousse très fort pour être le nouveau meilleur sprinteur." Avec le souriant en enjoué Noah parmi les têtes de file.