Doucouré : « Rentrer dedans ! »

En période de rodage depuis bientôt un mois, Ladji Doucouré souhaite désormais passer la vitesse supérieure. Premier rendez-vous ce soir au meeting de Reims.

Ladji Doucouré, qu’attendez-vous du meeting de Reims ?
J’ai réalisé 14’’20 à Marseille vendredi dernier à cause d’une grosse faute à la 5e haie. Je ne veux pas rester sur cette lancée, il faut que ça change. Pour le moment, je n’arrive pas à tenir la distance sur 110 m haies. Mais c’est normal puisque nous avons dû retarder ma préparation à cause des blessures.

Courir en 14’’20, ça ne vous fait pas peur ?
Non. Par contre, c’est très frustrant. Ca faisait très longtemps que je n’avais pas réalisé un tel chrono. La dernière fois, je devais être junior. C’était en 2001.

Vous courrez donc ce soir à Reims et vous avez ajouté à votre programme le meeting de Rome vendredi.
Oui, on a pris la décision avec Renaud (Longuèvre, son entraîneur) de courir à Rome. On a eu la réponse lundi de l’organisateur. Avec Renaud, on veut utiliser les compétitions comme des entraînements. Aujourd’hui, le temps nous presse un peu. J’ai besoin de courir. Ce meeting de Rome ne m’a jamais vraiment réussi. J’ai couru une fois en 13’’27 mais le reste du temps, ça tourne aux alentours de 13’’60 ou 70’’. Je vais essayer de faire abstraction de tout ça et d’attraper le bon wagon. Il y aura Oliver et Robles. Maintenant, faut que je rentre dedans !

Nous sommes à 30 jours de l’ouverture des Jeux olympiques. Est-ce une barre symbolique ?
Non. Pour moi, on rentrera dans la dernière ligne droite après les championnats de France le 26 juillet. On aura des petits réglages à faire mais le plus gros du travail aura été effectué. C’est à ce moment là qu’on aura vraiment la tête à Pékin.

Vendredi dernier, après Marseille, Renaud Longuèvre a déclaré que si vous ne descendiez pas sous les 13’’43 avant la fin juillet, il faudra se poser les bonnes questions pour Pékin….
Ne pas aller à Pékin est inimaginable. Ca fait quatre ans que je me prépare pour ce rendez-vous. Il est pour moi impensable de ne pas défendre mes chances là-bas.

La rédaction