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Doucouré : « Je suis un compétiteur »

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Blessé au dos, Ladji Doucouré est contraint de déclarer forfait aux championnats de France à Angers. Le champion du monde 2005 espère être prêt pour les Mondiaux à Berlin.

Ladji, que s’est-il passé, samedi, à l’INSEP au lendemain du meeting Areva ?
J’étais super énervé par ma course au Stade de France. Il y avait énormément de frustration. En courant en 13’’68, je ne me sentais pas fatigué. J’ai donc effectué une séance de haies pour terminer par de la musculation lourde. On avait vu la veille que je n’étais pas du tout solide sur les jambes. Je commençais à ressentir un peu la fatigue après la séance de haies mais il n’y avait d’alarmant. Finalement, au moment de soulever la barre sur une grosse charge, j’ai senti mon dos craquer. Ma jambe droite était légèrement engourdie jusqu’à la cheville. On a tout de suite pensé au disque et l’IRM passée hier a confirmé nos craintes. J’ai effectué une infiltration cet après-midi. Je suis au repos toute la semaine et j’ai prévu de reprendre l’entraînement lundi prochain.

Dans l’état actuel, pouviez-vous tout de même participer aux Championnats de France ?
En me bourrant d’anti-inflammatoires, j’aurais pu aller à Angers pour me soigner la semaine d’après. Mais ça m’aurait fait perdre du temps. Il y avait aussi un risque pour que je mette un terme définitif à ma saison. La cheville en mars, le dos aujourd’hui. Ca fait beaucoup pour une personne. Nous avons donc pris le temps de discuter avec la DTN aujourd’hui. Pour mettre toutes les chances de mon côté dans l’optique des championnats du Monde à Berlin, on a estimé qu’il était préférable de faire l’impasse sur les France. J’ai un mois devant moi pour me retaper. C’était la solution la plus judicieuse. J’avais vraiment envie de participer aux championnats de France. Il y a un enchaînement de trois courses. C’était une bonne répétition pour Berlin. En plus, je garde un très bon souvenir d’Angers (record de France battu en 2005 en 12’’97).

Du coup, vous n’avez plus de compétition à votre programme avant Berlin.
Oui, je n’ai pas vraiment le choix… Je vais travailler du mieux que je peux pour arriver fin prêt à Berlin. Ce qui est rassurant, c’est que la Fédération est avec moi. Je me dois de leur renvoyer la balle. Grâce à eux, il me reste encore une chance. Après, j’ai bien conscience qu’il ne me reste plus beaucoup de balles dans la poche. Il va falloir que je tire bien.

Existe-t-il tout de même un doute autour de votre participation aux championnats du Monde ?
Dans l’état actuel des choses, je ne peux pas assurer à 100% que je serai à Berlin. On ne sait pas ce que la vie va me réserver dans les semaines à venir. En tout cas, je vais tout faire pour y être. Je ferai avec les armes du moment. J‘ai un mois pour bosser et faire en sorte que je tienne les trois courses à Berlin. La quatrième, c’est la finale. Et là, tout se joue dans la tête. Bien évidemment, le doute est un peu présent. Je ne sais pas ce que ça va donner. Mais dans quelques jours, avec un peu plus de recul, ça devrait aller. J’ai pris la décision d’aller à Berlin, je suis un compétiteur. Je suis capable de faire quelque chose de bien à Berlin. J’en reste persuadé.

La rédaction