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Doucouré : « Inverser la tendance »

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Ladji Doucouré retrouvera demain, au Stade de France, Dayron Robles, nouveau recordman du monde du 110 m haies (12’’87). Crédité d’un meilleur chrono à 13’’51, le Français espère franchir une nouvelle étape dans sa préparation.

Ladji, quel bilan tirez-vous de ce premier mois de compétition ?
J’ai couru pour ne pas commettre de grosses fautes et risquer de me faire mal. C’est dur de se dire qu’il faut se retenir mais je n’avais le choix. Je n’étais pas prêt techniquement. Il faut savoir accepter de reculer pour mieux avancer. J’ai choisi cette option pour ce premier mois de compétition.

Il y a quelques semaines, votre entraîneur, Renaud Longuèvre, expliquait qu’il y avait une possibilité pour que vous déclariez forfait aux Jeux Olympiques. Pourquoi ?
A l’époque, quand Renaud a parlé de ça, j’étais incapable de réaliser une séance entière. J’étais gêné au niveau de la hanche et du genou. Aujourd’hui, nous sommes passés dans un autre monde. Je trouve qu’il y a eu beaucoup de progrès depuis cette déclaration. Mais j’ai bien conscience que je dois franchir une nouvelle étape pour être avec les meilleurs.

Après vos 13’’51 à Rome, on a senti énormément de frustration…
J’étais frustré parce que je ne m’attendais pas à faire ce chrono-là. J’ai réalisé un bon départ mais j’ai tout gâché dès la deuxième haie. C’est chiant mais il faut savoir être patient. Tu peux être dans l’ombre et sentir très rapidement la lumière. C’est ce qui fait la beauté de cette discipline.

Aurez-vous plus de pression au Stade de France en courant à côté du nouveau recordman du monde, Dayron Robles ?
C’est une course comme les autres. Le Robles de Sotteville, de Saint-Denis ou de Pékin, ce sera exactement le même gars. On ne court pas avec une étiquette dans le dos. Il n’est pas marqué que Robles est recordman du monde et que Liu Xiang est champion olympique. On court juste pour se « fighter » avec un objectif commun : gagner.

Qu’attendez-vous de la course de demain soir ?
D’être à la bagarre sur la première partie. Je veux partir vite, me lancer sur un rythme rapide, être plus agressif sur les haies. Je veux inverser la tendance par rapport aux dernières courses où je me faisais passer sur la fin. Ce qui faisait ma force avant, c’étaient les fins de course. Je dois retrouver ces sensations.

La rédaction - François-Xavier de Châteaufort