
Dopage: Ophélie Claude-Boxberger suspendue quatre ans par le Conseil d’Etat
La fin d’un feuilleton. En avril 2021, Ophélie Claude-Boxberger est suspendue deux ans après un contrôle positif à l’EPO datant de 2019. Malgré les recommandations de l'AFLD, qui souhaitait une peine de 4 ans, la commission des sanctions de l’AFLD (indépendante de l’agence) s’était montrée plus clémente compte tenu des circonstances atténuantes.
En effet, l'entraîneur de la double championne de France de 3000 mètres steeple, Alain Flaccus avait avoué avoir injecté le produit illicite à "OCB" alors qu’elle dormait. Claude-Boxberger avait alors porté plainte contre son entraîneur et beau-père, avant que celui-ci ne revienne sur son témoignage en 2020. Il avait été par la suite relaxé par le tribunal de grande instance de Montbéliard.
La culpabilité de l’homme de 74 ans n’étant pas établie, l’AFLD n’a pas tenu compte des circonstances atténuantes lors de sa requête. OCB risquait une suspension de deux ans en cas de "circonstances particulières", ce qui a été finalement retenu par la commission des sanctions de l’AFLD. Au contraire, elle encourait également une suspension de huit ans en cas d’autre délit au code du sport. Peine que souhaitait voir appliquer l’Agence française de lutte anti-dopage puisque selon elle, Ophélie Claude-Boxberger aurait influencé le témoignage d’Alain Flaccus afin qu’il s’accuse de l’avoir dopé à son insu et ainsi falsifié des éléments du contrôle antidopage.
Finalement, le Conseil d’Etat a coupé la poire en deux en ne retenant aucune des deux sanctions respectivement réclamées par l’AFLD et sa commission en suspendant l’athlète pour quatre ans. L'institution publique estimant que l’influence d’OCB sur sur le témoignage de Flaccus n’était pas recevable, tout comme les circonstances atténuantes.