Zurich : Blake pour marquer l'histoire

Auteur d’un 9’’69 sur 100m à Lausanne vendredi dernier, Yohan Blake a touché du doigt le record du monde d’Usain Bolt (9’’58). Ce jeudi, à Zurich, « la Bête » espère faire tomber le temps du sextuple champion olympique. Un pari osé.

A Lausanne, Yohan Blake a envoyé un message fort à Usain Bolt. Présent sur la distance reine la semaine dernière, au contraire de son compagnon d’entraînement, le champion du monde du 100m a réalisé un temps canon de 9’’69, soit le troisième meilleur chrono de l’histoire (derrière les 9’’58 de Bolt aux Mondiaux de Berlin en 2009 et ses 9’’63 aux Jeux Olympiques de Londres en 2012). Ce jeudi, le Jamaïcain de 22 ans tentera à nouveau de faire vaciller le record du monde. « Il a largement la capacité de battre ce record, assure Maryse Ewanjé-Epée, membre de la Dream Team RMC Sport. Il est évident qu’il s’en rapproche. Il suffit que les dieux du stade soient avec lui, avec un léger vent dans le dos... »

A 11 petits centièmes du chrono d’Usain Bolt la semaine dernière, le natif de la paroisse de Saint James peut entrer dans l’histoire ce jeudi soir. Même si rien ne remplace un titre olympique. « Pour moi, être champion olympique est plus important que d’être l’homme le plus rapide du monde, assure ainsi Maryse Ewanjé-Epée. Le titre olympique est le plus brillant. » Mais en attendant les prochains Jeux Olympiques, en 2016 à Rio, le deuxième homme le plus rapide du monde a les jambes pour voler la vedette à son aîné.

Avec Bolt, ils s’évitent

S’il n’est pas aussi exubérant qu’Usain Bolt, Yohan Blake, vice-champion olympique du 100m et du 200m, progresse à vitesse grand V. A Zurich, il peut marquer les esprits au cours d’une soirée qui pourrait rester dans les annales. « Usain Bolt s’aligne sur 200m à Zurich, donc il est possible d’avoir deux records du monde », croit Maryse Ewanjé-Epée. Après leur affrontement dans la capitale anglaise, les deux cadors de la piste ont décidé de s’éviter en meetings. Mais ce jeudi, Usain Bolt gardera sûrement un œil sur le chrono de Yohan Blake. Juste au cas où…

Xavier Martel