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Mesnil pour le passeport biologique dans l’athlétisme

Le perchiste français va défendre son idée auprès de l’IAAF, alors que se réunit samedi à Monaco la commission des athlètes.

Le perchiste français Romain Mesnil souhaite que l’athlétisme suive le cyclisme dans l’adoption d’un programme de suivi des sportifs, connu sous l’appellation du Passeport biologique, permettant de prévenir les dérives du dopage. Le passeport biologique est actuellement en préparation par l’Union cycliste internationale qui prévoit de le rendre opérationnel pour la saison 2009. Il s’agit d’un profil constitué à partir de paramètres sanguins (rapport testostérone/épitestostérone, taux d’hématocrite…). Mesnil, nouvellement élu à la commission des athlètes de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), souhaite que son sport adopte le même programme. Le vice-champion du monde 2007 à Osaka va se rendre samedi à Monaco pour défendre sa proposition. Il s’en explique : « Je vais voir l’IAAF pour évoquer un éventuel passeport biologique comme il s’en fait dans le cyclisme. Il parait que c’est plus délicat dans l’athlétisme parce qu’il a des disciplines très différentes, mais je veux voir si on peut avancer vers un programme de ce genre. Je ne pense pas qu’il y a plus de dopage en athlétisme que dans d’autres sports, mais la chasse au dopage fait qu’on en parle énormément, et c’est vrai qu’il y a quand même beaucoup de tricheurs. L’athlétisme doit être à la pointe de l’antidopage même si encore une fois on n’en n’est au point du cyclisme parce que les filières y sont moins bien organisées. »
Interrogé sur les suspicions qui ont entouré la performance de Mahiédine Mekhissi-Bennabad, après son titre de vice-champion olympique dans l’épreuve du 3000 m steeple à Pékin, Mesnil a invité le Rémois à jouer la transparence avec les instances sportive et antidopage françaises : « (Si j'étais à sa place) je ferais tout pour prouver mon innocence, mais c'est difficile de prouver qu’on est propre dans le dopage. Il faudrait peut-être qu’il se rapproche de la fédération ou de l’agence française de lutte antidopage pour restaurer son image. C’est délicat mais c’est dommageable pour tout le monde. »

La rédaction - François-Xavier De Châteaufort