
Les gros chèques de la Diamond League

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Jacky Delapierre, directeur du meeting athletissima de Lausanne le confesse. Pour avoir Usain Bolt, « il faut que vous puissiez vous payer une maison dans un département un petit peu extérieur à Paris », soit débourser 200 000 euros environ. L’organisateur de la réunion inscrite à la Diamond League accueillera quelques 53 médaillés olympiques dont 19 couverts d’or à Londres dans son stade de la Pontaise ce jeudi soir. S’il y a « un petit peu de surenchère liée aux médailles olympiques », le directeur assure que « c’était dans notre budget donc on n’a pas eu de mauvaise surprise ».
Si l’argent n’est pas nécessairement un problème pour l’organisation du meeting suisse, classé parmi les cinq ou six plus puissants de la Ligue de Diamant, Delapierre considère que d’autres arguments ont fait la réputation de la réunion de Lausanne, lui permettant d’attirer le gratin du sprint mondial masculin et féminin pour cette édition. « On a aussi travaillé pour ça depuis le mois de février, cela ne s’est pas fait tout seul, avance l’ancien président du club d’athlétisme local. Il faut avoir des réseaux et de la crédibilité dans l’organisation. Les athlètes apprécient Lausanne, ils sont au bord du lac avec un temps magnifique. Donc il y a une atmosphère : on essaie de rester famille tout en étant très pros ».
« C’est intéressant financièrement »
Le perchiste français Renaud Lavillenie, récemment sacré champion olympique, ne voit pas les mêmes avantages à ces meetings. « C’est intéressant financièrement parce qu’aux Jeux Olympiques, on n’a pas de primes comme on en a sur les meetings de cette envergure. Il faut bien gagner sa vie et être récompensé de tout le travail que l’on fait ». Chiffres à l’appui, Jacky Delapierre étaye le point de vue de l’athlète tricolore. « Dans le prize-money, nous allons distribuer 600 000 dollars aux différents athlètes et nous avons engagé à peu près un million de dollars sur les primes d’engagement ». Sur la saison les différents meetings de la Diamond League offrent 6,5 millions d’euros aux athlètes. Sans compter 50 000 dollars de prime par record du monde. A ce prix, pas si sûr que les athlètes viennent seulement à Lausanne pour profiter de la quiétude du lac…