
Le sprint en ébullition, Lavillenie, Lasitskene... les immanquables du meeting de Rabat (sur RMC Sport1)
Un 100m à ne pas manquer
Le plateau du 100m promet une explication dantesque entre les quatre meilleurs performeurs depuis les Jeux olympiques de 2016: les pépites Christian Coleman, Noah Lyles, Ronnie Baker et le vétéran Michael Rodgers. En jeu, la suprématie sur la distance-reine où le vide ne demande qu’à être comblé depuis le départ à la retraite de la légende Usain Bolt en 2017.
Lavillenie veut enchainer
Relancé par ses succès à Lausanne (5,91m) et lors des Championnats de France la semaine dernière (5,80m), Renaud Lavillenie veut enchainer à Rabat face à une concurrence toujours plus aiguisée même si la pépite suédoise, Armand Duplantis, ne sera pas de la partie au Maroc. Le Français reprendra son bras de fer avec l’Américain Sam Kendricks qui l’a battu à Paris, le 30 juin dernier dans le jardin de Lavillenie. Le tout en signant la meilleure performance mondiale de l’année (5,96m). Ce jour-là, le Clermontois n’avait pris que la 3e place. Il veut confirmer sa montée en puissance face à des adversaires comme le Polonais Pawel Wojciechowski (5,84 m le 4 juillet à Lausanne) ou le Canadien Shawn Barber (5,92 m fin mars à Austin) qui pourrait le pousser dans les retranchements et lui permettre de passer le premier saut de la saison à 6m.
Jusqu’où ira Mariya Lasitskene?
La Russe Mariya Lasitskene visera à Rabat une 46e victoire consécutive au saut en hauteur, une discipline qu’elle écrase outrageusement. Elle a déjà signé cinq des sept meilleures performances mondiales de la saison, avec un point culminant à 2,04m, le 30 juin au meeting de Paris. A Rabat, elle pourrait s’attaquer au vieux record du monde de la Bulgare Stefka Kostadinova (2,09 m), établi en 1987. La Bulgare Mirela Demireva, battue seulement aux essais le 10 juin au meeting de Stockholm (2 m), et la jeune Ukrainienne Yuliya Levchenko (20 ans), troisième à Paris avec 1,97m, seront de la partie pour la pousser encore plus haut.
Un 200m féminin de feu
Comme le 100m chez les hommes, le 200m féminin promet une lutte intense puisque trois des quatre meilleures performeuses de la saison sont à l’affiche. La Nigériane Blessing Okagbare-Ighote, meilleur temps de la saison (22’’04) sera mise au défi par la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo, championne olympique du 400 m (et médaillée de bronze sur 200 m aux Mondiaux de Londres en 2017) et invaincue sur le demi-tour de piste cette saison (victoire aux Jeux du Commonwealth et MPM à Shanghai, 22’’06). L’Américaine Jenna Prandini (22’’22), championne des Etats-Unis, sera aussi de la partie.
Un record pour Semenya ?
La Sud-Africaine Caster Semenya s’alignera sur une distance assez rare, le 1000m. Elle pourrait y viser le record du monde de la Russe Svetlana Masterkova (2’28’’98 établi en 1996) même si le temps établi lors de sa seule course de la saison sur la distance est encore assez éloigné de cette marque (2’35’’43 à Pretoria).
Un 5000m très attendu
Le plateau sera très relevé aussi sur le 5000m où l’Ethiopienne Genzebe Dibaba affrontera la Kényane, Hellen Obiri, vice-championne olympique à Rio en 2016 et championne du monde en titre de la distance. Dibaba a signé le meilleur temps de la saison à Eugene (14’26’’89) lors d’une course qu’elle avait remportée devant sa compatriote Letesenbet Gidey (14’31’’29, 2e MPM de l’année) et Obiri (14’35’’03, 3e MPM de 2018). Le duel promet des étincelles entre la 4e meilleure performeuse de tous les temps (14’15’’41 à Paris en 2015) et la 5e (14’18’’37 à Rome en 2017 pour Obiri).