
Course à pied et maux d’estomac : quels sont les pièges à éviter ?

Stéphane Diagana - DR
Les recommandations pour favoriser un bon transit
« Quand vous vous mettez à courir, le sang va préférentiellement aux muscles qui travaillent dans la course à pied, aux jambes en particulier, et quitte un petit peu l’intestin, ce qui peut poser un problème. Le running, en plus, avec les à-coups des foulées, bouge un peu les intestins. C’est une spécificité qui est propre à des sports à chocs, ou à impacts répétés. Du fait des facteurs individuels, certains sont plus ou moins sensibles au niveau intestinal. On peut parfois constater des maladies inflammatoires chroniques des intestins, comme la maladie de Crohn, qui est un cas grave. Sans connaître des situations aussi extrêmes, d’autres peuvent être embêtés en ayant des diarrhées en course, ou des choses comme cela pas très agréables à gérer.
Il y a des solutions, elles viennent bien sûr de l’alimentation et de l’hydratation. Si on a un terrain d’irritation chronique intestinale, avant une course en particulier, il faut éviter certaines choses comme le thé, le café, le jus de fruits, les fruits et légumes (choux, pois, lentilles) et tout ce qui est gras bien sûr. Les boissons gazeuses également sont à éviter. On suspecte tout ce qui est édulcorant, boissons à l’aspartame et autres, de pouvoir favoriser un terrain chronique d’inflammation au niveau des intestins. Alors essayez tout simplement de supprimer tous ces édulcorants, notamment avant une course. Il faut plutôt manger des pâtes, mais avec peu de graisse. On peut aussi manger du pain, mais en petite quantité pour des questions de fibres, avec de la confiture. Le riz est intéressant, et on conseille même l’eau de riz. Elle est très intéressante pour des gens qui ont des problèmes intestinaux, qui préparent un marathon, parce qu’il y a énormément de sels minéraux, de vitamines. C’est à boire en alternance avec de l’eau classique.
Le running, remède naturel aux désordres intestinaux
On a parlé des désagréments du running mais on peut parler, au contraire, de ses avantages. L’activité physique, et en particulier le running du fait de ses mouvements, est un vrai plus pour les gens qui souffrent de constipation modérée. Des études ont été faites, et montrent que la sédentarité est un facteur de constipation. L’activité physique au contraire est une solution, en particulier le running. Ce n’est pas un détail parce qu’aux Etats-Unis, il y a des chiffres. Ce sont 2,5 millions de consultations par an pour des problèmes de constipation, et ça représente 7,5 milliards de dollars de dépenses, donc ce n’est pas rien. Alors si les gens peuvent aller courir plutôt que d’aller voir le médecin, c’est une bonne raison de plus pour s’y mettre. Pour ceux qui sont sensibles au niveau intestinal, attention dans les ravitaillements lors des courses, surtout quand il fait un peu froid, à ne pas se verser de l’eau sur le t-shirt (à plus forte raison s’il est en coton). Il vient alors se plaquer sur le ventre, et refroidir l’intestin, ce qui provoque des crampes intestinales et les renforce. »