
Comment les Russes ont fraudé les contrôles antidopage

- - AFP
1. Par le biais de leur entraîneur, voire carrément directement de l'agence antidopage nationale (Rusada), les athlètes étaient informés de l’imminence d’un contrôle sanguin ou d’urine.
2. Les athlètes en passe d’être contrôlés prennent des produits masquants ou envoient un prête-nom à leur place.
3. Les adresses données aux instances et nécessaires à la géolocalisation des athlètes lors des contrôles inopinés étaient bidonnées. Pour éviter d’infliger un « no show » (suspension automatique d’un an en cas de trois manquements aux règles de géolocalisation), la Rusada faisait volontairement traîner la procédure.
4. Pour éviter un contrôle positif, les athlètes entraient en contact avec les employés du laboratoire antidopage russe et les payaient pour étouffer le dossier.
5. Lors des contrôles effectués par le laboratoire d’analyses de Moscou, pourtant accrédité par l’AMA (Agence mondiale antidopage), le ministère des Sports dictait ses ordres aux biologistes afin que les contrôles positifs soient bien sabotés ou qu’ils disparaissent de la circulation.
6. Le « bon fonctionnement » du laboratoire d’analyses de Moscou était assuré par des membres… des services secrets russes, le FSB ! Leur mission : faire en sorte que les ordres donnés en haut lieu soient parfaitement exécutés.
7. Enfin, si un cas positif n’était pas étouffé à temps et arrivait malgré tout sur le bureau de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ou de la Fédération russe (Araf), les tricheurs concernés bénéficiaient d’un ultime joker qui leur offrait la possibilité de soudoyer l’instance concernée.