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Chauvelier, au marathon de Paris comme à la maison

Dominique Chauvelier

Dominique Chauvelier - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Personnage incontournable du marathon en France, Dominique Chauvelier, 56 ans, ancien international et médaillé de bronze aux « Europe » 1990, nourrit une relation particulière avec le marathon de Paris. Gros plan.

Pas un marathon de Paris raté depuis 1982
Depuis 1982, Dominique Chauvelier n’a pas manqué une seule édition du marathon de Paris. D’abord participant de premier plan (avec un record de 2h12’11 établi en 1993), « Chauchau » a ensuite endossé les habits de lièvre, meneur d’allure, consultant média, VRP du marathon ou encore ambassadeur pour de nombreuses marques. « Ca fait trente-deux ans que je suis là, lâche cette figure emblématique de la distance. J’aime l’ambiance qui y règne, et je préfère échanger avec les joggers du dimanche plutôt qu’avec des athlètes de haut niveau. Je me sens plus à l’aise. Et puis, j’ai toujours entretenu de bonnes relations avec les organisateurs. Je suis même pote avec eux. » A 56 ans, le Manceau commence à lâcher la rampe mais estime qu’il vaut encore 2h45. Il y a six ans, il avait même imprimé le rythme pour Laurence Klein (championne de France de marathon et de trail, d’Europe du 100km) en 2h37. « Je m’étais baladé et j’avais été facile à 52 ans ! » Une vraie force de la nature.

L’inventeur des meneurs d’allure, c’est lui !
C’est à Dominique Chauvelier que l’on doit l’instauration des meneurs d’allure, ces « lièvres » chargés d’accompagner les coureurs selon leurs objectifs chronométriques situés entre 3h et 4h30. « J’ai mis ça en place lors du marathon de Paris 1998, raconte le quadruple champion de France de la distance. Ce sont les lièvres qu’utilisaient les Kenyans qui m’ont donné l’idée. Comme les gens partaient trop vite sur marathon et n’atteignaient pas leur objectif, j’ai proposé des meneurs d’allure. » Un succès d’entrée, qui a fait des petits au fil des années, et qui a même contaminé le reste de la planète puisque de New York à Londres, en passant par Chicago, Nice-Cannes ou encore le Mont-Saint-Michel, pas un marathon digne de ce nom n’utilise aujourd’hui ces meneurs d’allure. Tous sont d’ailleurs « élevés » au Mans dans le club de Free Run 72, sous la férule de « Chauchau », qui dispose d’un vivier d’une centaine de coureurs. A Paris ce dimanche, ils seront 32 à mettre sur orbite le gros du peloton.

L’homme sandwich de Running Expo
C’est la rançon de la gloire ! Icône du marathon en France, Dominique Chauvelier continue d’attirer les marques de running. Cette année encore, l’international tricolore (30 sélections en équipe de France) est l’ambassadeur des marques Adidas, Polar (montres, cardio-fréquencemètres), Overstim’s (diététique de l’effort), Sigvaris (manchons et chaussettes de contention) et même Monster (casques audio). Ce qui fait dire à Chauvelier : « Je suis le Mick Jagger de la course à pied ! ». Plus sérieusement, ce quinquagénaire bondissant et bon vivant s’étonne que d’aussi grandes marques fassent encore appel à lui, notamment durant Running Expo. « Plus je vieilli, plus je suis réclamé ! C’est un peu bizarre mais je pense, sans prétention aucune, que mon ancienneté, mon côté convivial et festif et je ne sais pas, peut-être aussi mon charisme, font que l’on pense encore à moi. Parce que je suis cool, les gens s’identifient à moi. On me demande même des photos comme si j’étais Zidane. Je suis toujours surpris… »

GM