Mondiaux d’athlé : Eaton et Farah la jouent comme Bolt

Titre et record du monde pour l’Américain Ashton Eaton sur décathlon, sacre sur 5 000m après celui sur 10 000m pour un nouveau doublé du Britannique Mo Farah sur les épreuves de fond : derrière Bolt et le 4x100m jamaïcain, l’avant-dernière journée des Mondiaux de Pékin a vu briller deux étoiles de l’athlétisme.

Il n’y a pas que le roi Usain Bolt dans la vie. Alors que le Jamaïcain a un peu plus façonné sa légende ce samedi à Pékin avec un nouveau sacre mondial dans le relais 4x100m, ce qui porte à onze son total de titres planétaires, deux autres athlètes ont réalisé des exploits historiques dans le Nid d’oiseau. Le décathlonien Ashton Eaton et le coureur longue distance Mo Farah. Deux champions exceptionnels qui ont un peu plus illuminé leur CV.

Eaton, le record du monde en cerise sur le gâteau

La ligne d’arrivée derrière lui, il n’a pas attendu un mètre pour s’écrouler de fatigue. Au bout de l’effort et de la souffrance, un immense bonheur. Lancé dans un décathlon de feu, Ashton Eaton avait le record du monde en mire. Condition pour battre sa propre meilleure marque planétaire, établie en 2012 avec 9 039 points ? Réaliser moins de 4’18’’25 sur 1 500m, dernière des dix épreuves au programme. Muscles tétanisés, l’Américain donnait tout, au courage, et terminait en… 4’17’’52. Mission accomplie. Titre planétaire, le deuxième après Moscou en 2013 (plus celui de l’heptathlon en indoor en 2014), et nouveau record du monde avec un total de 9 045 points. Une performance énorme qui confirme la domination de l’Américain de 27 ans sur les épreuves combinées. Champion olympique et double champion du monde en titre, détenteur de la meilleure marque planétaire, Eaton n’a pas de concurrent à son niveau.

Farah toujours intouchable

Qui fera chuter Mo Farah ? Applicable à Bolt sur le sprint, la question n’en est pas moins légitime pour le Britannique sur les épreuves de fond. Vainqueur du 5 000m ce samedi à Pékin, sept jours après avoir remporté le 10 000m, Farah signe un nouveau doublé comme une habitude : il avait déjà remporté les deux épreuves aux JO de Londres en 2012, aux Mondiaux de Moscou en 2013 et aux « Europe » de Zurich en 2014 et de Barcelone en 2010. On pourrait presque ajouter les Mondiaux de Daegu, en 2011, mais le Britannique n’y avait pris que la deuxième place sur 10 000m. Avec ces deux nouveaux sacres planétaires, Farah prouve également la qualité de son mental et sa capacité à garder ses objectifs en tête malgré une année agitée, marquée par les accusations de dopage contre son coach Alberto Salazar. Mo a répondu sur la piste. Et personne n’a pu lui résister. Jusqu’à quand ?

A.H.