
Mondiaux d’athlé-110m haies: Drut voit un des "artistes" français sur le podium

Guy Drut - AFP
Près de 40 ans après son titre olympique décroché à Montréal en 1976, Guy Drut suit d’un œil toujours avisé les performances françaises. Alors la présence de Pascal Martinot-Lagarde, Dimitri Bascou et Garfield Darien en finale du 110m haies, son ancienne distance de prédilection ce vendredi (15h20) le ravit. « Je les sens bien, explique-t-il sur BFM TV. Je suis allé les voir lors des séries et des demi-finales. J’y serai tout à l’heure. Ils sont cool, relax, décontractés. Ils n’ont plus rien à gagner, ils sont en finale, c’est l’essentiel. Ce qui peut leur arriver de pire maintenant, c’est le podium. Mais qui va s’en plaindre ? »
Après le triplé réalisé sur 60m haies lors des derniers championnats d’Europe en salle à Prague (Martinot-Lagarde, Bascou, Belocian), la délégation française signerait pour un tel scénario. Même si la tâche s’annonce ardue. « Un sur la boite, ce serait très bien, explique Guy Drut. Lequel ? Je n’en sais rien. Les trois ont des qualités différentes, ils ont dans des degrés de forme différentes. Comment vont-ils aborder cette finale ? Ça reste à définir. »
« Une génération exceptionnelle »
Pionnier de la réussite française sur 110m haies, le membre du CIO se réjouit que la relève n’ait jamais cessée de briller depuis son sacre olympique à Montréal. Il avance plusieurs thèses à cette histoire fastueuse. « Il y a toujours eu de bons entraîneurs, souligne-t-il. Derrière, ça s’est mis en route avec (Stéphane) Caristan et (Ladji) Doucouré. On arrive sur une génération extraordinaire d’autant qu’il manque Belocian qui est blessé. A quoi cela est dû ? Je n’en sais rien. Le 110m est une discipline dans laquelle il faut être un peu artiste. C’est la côté artiste du Français qui sait rester sérieux même dans les choses drôles et qui peut faire de nous des athlètes d’exception. La tradition est là, elle est respectée il faut la poursuivre. »