RMC Sport

Lavillenie : « Si c’était trop facile, ce ne serait pas drôle »

Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie - -

Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, Renaud Lavillenie revient sur sa médaille d’argent décrochée aux Mondiaux de Moscou. Le champion olympique, encore déçu, se projette déjà vers les championnats du monde 2015 à Pékin.

Renaud, avec le recul, quel goût a cette médaille d'argent?

J’ai toujours un peu le même sentiment que le soir du concours : la satisfaction d’être encore une fois sur le podium mondial, mais aussi la déception de ne pas avoir eu les moyens de m’exprimer à 100% lors de ce concours. Je suis quand même content d’être vice-champion du monde dans ce cas de figure.

Pourquoi n'aviez-vous pas vos repères à Moscou ?

La piste d’élan était carrément trop courte que ce qu’on a d’habitude. J’ai fait des centaines et des centaines de stades et je n’avais jamais rencontré ce cas de figure. Là, il n’y avait que 42 mètres et j’ai un élan de 45m. Au niveau des sensations et de l’espace visuel, j’étais complétement déstabilisé. J’ai fait deux ou trois sauts où j’avais un « start » à deux mètres de mon pied. Je n’étais pas le seul dans ce cas-là. Björn Otto (médaillé de bronze, ndlr) était dans le même cas et il a aussi été en difficulté. C’était difficile. J’ai essayé de faire abstraction de ça mais ça n’a pas voulu.

Avez-vous l'impression d'être maudit en championnats du monde en plein air ?

Non, je n’ai pas cette impression. C’est du sport de haut niveau, ça se joue toujours à rien. J’ai bénéficié l’année dernière d’un petit bonus quand j’ai passé 5,97m pour être champion olympique. Là, ça n’a pas été en ma faveur. C’est comme ça. Si c’était trop facile, ce ne serait pas drôle non plus. Je suis reparti. J’ai trouvé de quoi me remotiver sans aucun problème, avec beaucoup d’envie et beaucoup de courage pour être encore mieux à Pékin en 2015 et décrocher ce titre.

Quel est votre objectif pour la saison prochaine ?

Le plus important sera d’être champion d’Europe, dans le sens où j’ai gagné les deux dernières éditions et je ne compte pas me laisser faire. D’autant plus que les Allemands sont de bons adversaires en ce moment. C’est de l’expérience qu’il faut que j’accumule encore et encore pour me préparer du mieux possible, et notamment pour les Jeux de Rio en 2016.

En dehors de votre concours, quel est pour vous le moment le plus fort de ces Mondiaux ?

Le concours de Teddy Tamgho. Au-delà du fait qu’il ait gagné, ça a été un concours où dès le premier essai tout le monde était déjà dedans. C’était vraiment intéressant à voir.

A lire aussi :

>> L'argent amer de Lavillenie

>> Un bilan en demi-teinte pour les Bleus

>> Tamgho, l'or du renouveau

Intégrale Sport